Après «Ecouter la voix du sage: contes du Congo-Brazzaville», Rosy Nkouka Fulhor a publié son deuxième recueil de contes: «Le bonheur du Mbongui. Ce qui manque à la jeunesse d’aujourd’hui, contes de la voix du sage». Un livre de 227 pages et 16 contes, paru en septembre de l’année dernière aux Editions renaissance africaine (Paris).

Parmi les 16 contes, on peut citer: «Le passeport du sourd muet», «L’escroc et l’avocat», «La Miss autochtone et la civilisation», «Le miracle des tonnerres», «Une grossesse à cause du Pré», «Un mariage précoce», «Au village de l’empire des oiseaux», «Le mystère des plantations de maïs et de l’arachide», «Le rôle des parents pour la famille», «Les coépouses et leur mari riche», «Le plus beau voyage par le cercueil», et «Le mystérieux et précieux palmier».
Après son coup d’essai, Rosy Fulhor Nkouka renouvelle son expérience sur le conte. Ce courant littéraire qui semble beaucoup le passionner et qu’il considère comme l’un des meilleurs moyens d’éducation et d’instruction des peuples africains. «Les contes, écrit-il dans son introduction, forgeaient la pensée, l’éducation et l’insertion sociale dans les sociétés africaines. Aujourd’hui, malgré la profonde mutation culturelle, le conte continue, contre vents et marées, à jouer ses précieux rôles de départ. Entre des interdits, des mythes et des mises en garde qu’il renferme, le conte occupe une place primordiale dans le cœur de l’auteur».
«Le bonheur de Mbongui est un pont entre les mythes et les tristes réalités qui sans cesse, rongent nos sociétés; une mélodie parfaite sur la mélancolie de la vie actuelle. Dans le souci de prévenir les jeunes prudents et surtout manquant de solutions face aux paradoxes de l’existence. Ce livre est un ouvrage qui essaie de leur prévenir de beaucoup de danger», pense Rosy Fulhor Nkouka.
Le premier conte, «Le passeport du sourd muet», raconte le changement d’identité: «Une mère fut surnommée ‘’la chèvre blanche’’, du fait qu’elle eut quatre fois les jumeaux, deux fois des jumeaux albinos et deux fois des jumeaux dont l’un était sourd-muet, en dépit de sa pauvreté…Une fois grandis, ces enfants avaient un amour fou entre eux». Selon lui, «la reconnaissance est une grande qualité qui encourage ceux qui ont encore le sens du partage. Mais en tout cas, soyez prudents. Pensez-y.»
A la page 111, Rosy Fulhor Nkouka exhorte les lecteurs au respect de la nature avec le conte «Le mystère des plantations de maïs et de l’arachide». L’agriculture, écrit-il, est connue de tous en Afrique, bien que celle-ci peine dans sa grande valeur, car le nombre de ceux qui se disent agriculteurs et leurs productions, c’est le contraste entre le jour et la nuit.
Les contes, presque des fabulations, devaient faire prendre conscience à ceux qui vivent les réalités qui y sont abordées et devaient servir de garde-fous pour les plus jeunes auxquels l’auteur donne la chance de se comporter différemment, afin de ne point subir les conséquences des agissements des aînés.
Rosy Fulhor Nkouka est né le 24 août 1987 à Pointe-Noire, capitale économique du Congo-Brazzaville. Il est agent du Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU-B), étudiant à la Faculté des sciences de la santé en cycle Licence en sciences infirmières.

Aybienevie
N’KOUKA-KOUDISSA