Un bruit a couru selon lequel les relations étaient tendues entre l’international congolais Thievy Bifouma et les dirigeants du FC Shenzhen, le club de Super League chinois dont il porte depuis le 16 juillet dernier le maillot, lui qui provenait de Turquie.
Alors qu’il devait rejoindre les Diables-Rouges au Portugal pour disputer le match amical Congo-Gambie (le 9 octobre dernier à Faro), Thievy Bifouma a été contraint de rester à Shenzhen. Ses dirigeants se seraient opposés à son déplacement en Europe et auraient même confisqué son passeport. L’attaquant congolais était donc absent, alors qu’il s’était dit heureux de retrouver l’équipe nationale après avoir raté les deux premiers matches des éliminatoires de la CAN-Cameroun 2022, face au Sénégal (0-2) à Thiès, et à la Guinée-Bissau (3-0) à Brazzaville en novembre 2019. Il a fait contre mauvaise fortune bon cœur. Qu’a-t-il bien pu se passer? se demande-t-on.
Dans le flot de versions, celle disant que Thievy «voulait profiter» de la fenêtre FIFA «pour sortir du pays (NDLR : la Chine)» et ne «plus rejoindre son club» à la fin du match. Mijotait-il cette idée, comme on l’a entendu ou lu? Des confrères ont même affirmé que le Congolais ne ferait «plus partie des plans de l’entraîneur du FC Shenzhen», d’où sa décision de «revendiquer sa liberté». Revendique-t-on sa liberté sans la négocier, quand on s’est engagé pour une certaine durée avec son club?
Dans l’affaire, la réputation du fantasque attaquant congolais a été sérieusement écornée. D’aucuns ont même qualifié son comportement pour le moins de trouble.
Les deux parties devraient remettre les choses au point. En attendant, il est peu sûr que Thievy Bifouma, qui a un manager et un long vécu dans le professionnalisme, méprise ou ait la méconnaissance du règlement régissant le football, qui protège et le footballeur et l’équipe sans laquelle le joueur ne serait pas connu. Les instances continentales et mondiales de football sont très à cheval sur ce règlement. L’attaquant vedette des Diables-Rouges ne peut se permettre de filer à l’anglaise. Quelque chose échapperait donc à tout le monde. Dossier à suivre.
Jean ZENGABIO