La maîtrise de l’environnement devient une préoccupation grandiose pour tous. Sa connaissance constitue un atout important dans la perspective d’un développement durable. C’est ainsi que les changements climatiques sont au centre des débats, dans la ville de Glasgow, en Ecosse, au Royaume uni, en Europe, ouverts le 1er nombre 2021. Cette conférence mondiale est cruciale pour le climat et elle constitue le dernier espoir pour la planète.

Le Congo est représenté à ces négociations au plus haut niveau par une forte délégation conduite par le président Denis Sassou Nguesso, président de la Commission climat du Bassin du Congo. Les dirigeants du monde discutent des tempêtes, des mauvaises récoltes, du dérèglement climatique qui forcent de plus en plus de personnes à quitter leur habitat.
Les pays d’Afrique ne sont pas pourtant pollueurs, mais figurent parmi ceux frappés de plein fouet en cas de réchauffement de la température mondiale. Tous conviennent qu’il faut arrêter de parler, mais d’agir, donc passer des promesses aux actes pour remobiliser la planète. Les enjeux sur les négociations de l’Ecosse constituent une clé de voute de la gouvernance mondiale sur le climat.
Depuis la découverte du réchauffement climatique en cours sur la planète et une grande part de la responsabilité humaine dans ce phénomène, les hommes mettent en place une stratégie pour atténuer le processus, à défaut de pouvoir l’arrêter. Mais pour pouvoir agir efficacement, il faut une implication de tous, car aucun pays ne peut à lui seul avoir une action suffisante pour inverser cette tendance. C’est ainsi que l’histoire de la négociation sur le climat retrace les grandes étapes de cette aventure collective portée par les Nations unies pour faire face aux changements climatiques.
Pour éviter les conséquences, face au constat, la Communauté internationale a décidé d’affiner sa compréhension du phénomène. C’est à ce titre qu’en 1988, deux institutions des Nations unies, notamment l’Organisation mondiale météorologique (OMM) et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) ont créé le Groupement intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) pour réaliser une synthèse de la connaissance mondiale dans ce domaine. Depuis sa création, le GIEC réalise des rapports qui servent de base scientifique de référence pour les acteurs des négociations sur le climat. Ces rapports, qui ont affiné cette connaissance, ont affirmé le développement du réchauffement climatique par un phénomène d’effet de serre planétaire et de la responsabilité humaine dans ce changement climatique dû aux importantes émissions de gaz à effet de serre depuis le début de l’ère industrielle. Les conclusions du GIEC sont formelles. Depuis 1880, la température du globe s’est élevée de 0,80° Celsius en moyenne, pratiquement +1° Celsius au cours du siècle passé.
Pour agir, les Nations unies ont rassemblé tous les pays du monde à Glasgow pour informer et les inciter à trouver des solutions face aux problèmes de dégradation de l’environnement que confirment de nombreux rapports scientifiques. Pourtant trois Conventions ont été créées. Il s’agit de la Convention sur la biodiversité biologique (CDB), la Convention des Nations unies sur la lutte contre la diversification (CNULD) et la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNULD). Cette dernière ratifiée par 196 pays a pour objectif ultime de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau évitant toute perturbation dangereuse. Mais, la convention n’est restée qu’une intention tant qu’elle n’a pas trouvé un modèle d’action concret pour agir sur le climat. La COP 21, tenue en 2015 à Paris, en France, avait demandé à tous les pays de communiquer leurs intentions de développement pour la période 2020-2050 pour rejoindre un objectif commun qui permettrait de ne pas dépasser 2°C de réchauffement à la fin du siècle. L’objectif a été d’impliquer tout le monde dans un processus évolutif, dont on pourra affiner régulièrement les ambitions et le mode opératoire. Mais, les défis à relever pour avoir scellé un accord à Paris sont multiples. Comment faire en sorte que les engagements, désormais décidés au niveau national suffisent pour limiter le réchauffement climatique à 2°C d’ici la fin du siècle? Comment garantir la montée en puissance des transferts financiers des pays industrialisés vers les pays en développement pour les aider à réduire leurs émissions et s’adapter aux effets inévitables du changement climatique? Le changement climatique progresse, il ne fait plus aucun doute que l’homme est bien à l’origine du phénomène en cours provoqué par les émissions humaines. Il est irréversible, mais peut être corrigé grâce à une action forte et coordonnée de tous les Etats. Les chefs d’Etat présents en Ecosse à cette conférence sur le climat comprennent la nécessité et l’intérêt de se réengager pour éviter le pire et prendre des mesures idoines immédiatement.

Philippe BANZ