Dans la nuit du 8 au 9 janvier 2020, une partie du trottoir et du mur de soutènement de la corniche s’est affaissée et a glissé vers le fleuve Congo entre le PK1+420 et le K1+600. La longueur totale est de 180 m, la plus grande largeur de glissement fait 5 m et la plus grande hauteur de décalage est de 4,5 m. Face à cela et comme promis, une expertise a été menée par une délégation des experts chinois de la société China road and bridge corporation (BCRC), conduite par Chi Quanbao, responsable de la mission.

A l’issue de la visite de terrain et des discussions, les experts chinois ont présenté lundi 20 janvier 2020 le rapport d’analyse du glissement du mur de soutènement au côté droit entre PK1+PK1+600 et proposé une solution de traitement. C’était en présence d’Oscar Otoka, coordonnateur technique des Grands travaux et d’ingénieurs de cette administration. Ce rapport comprend trois parties: l’analyse de la raison du glissement, la solution provisoire et la solution définitive.
Quelle est la cause de la catastrophe? Les experts chinois disent avoir fait les constats que la largeur de la fissure est de 0,1 m; la hauteur de décalage de 0,8m. La fissure d’arrière du glissement est sous forme d’un anneau, et proche de la fondation du mur de soutènement. La cause directe de l’effondrement du mur de soutènement est l’augmentation des fortes pluies et une montée d’eau, parce que la crue dépassant le niveau d’eau centennal combinée à l’infiltration à long terme au niveau des fondations du mur de soutènement, ont conduit à un remplissage d’eau et un ramollissement du sol.
S’agissant de la solution provisoire, les experts ont proposé de mettre en œuvre le drainage et la fermeture des voies d’eau; de curer et de réparer les caniveaux et les dalots pour éviter que la pluie s’infiltre entre la zone d’effondrement; poser des sacs en terre du côté de la chaussée; exécuter un rang de tube d’acier du diamètre de 62 cm entre la chaussée bitumée et au pied du talus après le glissement du trottoir (la longueur du pieu est de 10 m et la distance longitudinale de 1,5m); mettre en œuvre le travail de surveillance selon le planning de surveillance rédigé par l’entreprise; étudier profondément la tendance et la zone de glissement; étudier la déformation de la plateforme du tronçon en bon état; faire le travail de préservation et de surveillance pour éviter l’évolution du glissement des deux côtés. A l’avenir, ont-ils souligné, il faut faire attention aux conditions climatiques et hydrauliques du fleuve Congo.
Pour la solution définitive, selon les matériels et les matériaux disponibles, l’entreprise BCRC propose d’utiliser les pieux rigides après une analyse, en prenant en compte la vitesse d’exécution et la stabilité.
D’après cette entreprise, la fondation adoptera le pieu forage d’un diamètre de 600 mm, la distance entre les pieux de 2,0m, la longueur devant être de 15 m. Pour éviter l’érosion du sol mou entre les pieux par la charge du remblai et la pression cinétique horizontale de l’eau souterraine, la palplanche sera frappée au long par des pieux extérieurs. Le format de palplanche (600 mm x 150 mm) devra traverser la couche d’argile limoneuse.
Après les discussions entre la partie chinoise et le ministère congolais sur le rapport d’analyse du glissement du mur, ce rapport a été amendé. Oscar Otoka a rappelé les évidences qui auraient pu s’imposer avant l’accident: «Il faut inspecter annuellement nos ouvrages, surtout après la décrue. Dans un projet, il y a plusieurs acteurs: le maître d’ouvrage représenté par la délégation générale des Grands travaux, le bureau de contrôle et l’entreprise. C’est la Délégation des Grands travaux qui crée la symbiose et la synergie entre ces acteurs».
Les experts chinois, à leur tour, ont affirmé: «Lors de la prospection des études de ce projet, nous avons tenu compte du niveau d’eau avec l’inondation centennale. Mais cette fois-ci, le niveau du fleuve Congo a dépassé et cela a duré un bon moment». Ils ont reconnu aussi que dans leurs expériences, ce genre de catastrophe s’est produit au Pakistan et en Jamaïque, en 2013.

Aybienevie
N’KOUKA-KOUDISSA