Dimanche 14 août dernier, devant le Premier ministre Anatole Collinet Makosso, c’était la 35e finale de la Coupe nationale. Elle a couronné les Diables-Noirs de Brazzaville qui ont été ainsi sacrés pour la neuvième fois de leur histoire, grâce à leur victoire sur l’AS Otohô.
Comme ils le font depuis 1989, année de leur premier sacre, les Diables-Noirs se sont sublimés encore cette année en Coupe du Congo. Ils ont fait l’essentiel, c’est le moins que l’on puisse dire d’une équipe qui ne l’a emporté que par la plus petite des marges (1-0). Mais un but précieux. Il a été inscrit dans le temps additionnel de la première mi-temps. Quelle première mi-temps ! Les Diables-Noirs semblaient l’accaparer, à l’image de leur capitaine Hardy Binguila. C’est lui qui a propulsé dans la cage un ballon brûlant, repoussé maladroitement dans ses pieds par le portier adverse Pavhel Nzila. Les trois quarts des gradins remplis par les supporters de Diables-Noirs n’attendaient pas moins pour exploser.
L’AS Otohô jurait, après la mi-temps, de faire payer cher leur témérité aux Diables-Noirs. Hélas ! Ses joueurs n’étaient pas des foudres de guerre cet après-midi-là. Ils ont plutôt vainement couru après l’égalisation.
Ce n’est pas tant la victoire des Diables-Noirs qui étonne que leur régularité au palmarès de la Coupe du Congo. Le club le plus populaire du pays a remporté pour la neuvième fois, faut-il le répéter, le trophée de la Coupe du Congo. C’est bien sûr un record. Aucune équipe n’y était parvenue depuis l’évolution de la compétition. Depuis la création de cette épreuve, les Diables-Noirs ont participé à quatorze finales, dont quatre d’affilée de 1989 à 1992 (deux finales remportées et deux perdues) et cinq d’affilée de 2011 à 2015 (trois victoires et deux défaites). Décidément, les Diables-Noirs ont une histoire d’amour forte avec la Coupe du Congo.
Une étoile de plus, ça se fête ! C’est peut-être pourquoi toute la nuit se sont formés, ça et là, des monômes. Beaucoup d’alcool dans les gorges. De fumée également dans l’air. D’où certaines scènes d’hystérie collective, de supporters diablotins exagérant leur enthousiasme. Ils étaient ivres de joie et d’orgueil. Mais pas de vandales. Heureusement !

Jean ZENGABIO