La pandémie de COVID-19 continue de sévir. Pour mettre à l’abri les Congolais et faire reculer la maladie, le Gouvernement a acquis depuis le début de cette année un important lot de vaccins. Plusieurs sites sont ouverts à travers le territoire national. Le ministère des Finances, du budget et du portefeuille public, département sensible accompagnant la politique du Gouvernement, organise depuis le 2 août une campagne de vaccination dans son enceinte à Brazzaville.

Ludovic Ngatsé, ministre délégué au budget, assisté des directeurs de ce département, a effectué une visite le 12 août dernier pour s’enquérir du déroulement de la campagne.
Deux types de vaccins sont administrés: le Sputnik-light en dose unique et le Sinopharm pour la deuxième dose. A la date du 12 août, 168 agents ont été déjà vaccinés dont 120 hommes et 48 femmes. De ce score, une forte sensibilisation s’impose dans le milieu féminin.
Les statistiques démontrent un manque d’engouement. D’où l’invite du ministre Ludovic Ngatsé aux cadres à se faire vacciner, afin de préserver leur santé. «La semaine prochaine, je pourrai passer dans les différentes régies financières pour sensibiliser les agents. La vaccination n’est pas légalement obligatoire, mais elle devient obligatoire lorsqu’on reçoit et on communique beaucoup avec le public. Nous sommes un ministère de souveraineté financière, on ne peut pas se permettre de prendre des risques de santé liés à tout le personnel. Si on peut limiter les risques en prenant les vaccins se serait une bonne option», a indiqué le ministre, qui a déploré l’incidence des informations des réseaux sociaux sur les citoyens. «Nous sommes plus réceptifs aux messages de diversion. L’Afrique et les Antilles sont à des taux très bas de vaccination. Notre pays a mis beaucoup de moyens pour acheter des vaccins et nous continuons à travailler pour les acheter, parce que le Président de la République veut d’une couverture maximale, qui nous permet d’atteindre l’immunité collective. Pour qu’on y arrive il faut que chacun fasse un effort», a-t-il martelé.
Mme Marie Ngouari, superviseur du site de vaccination, a rappelé, pour part, l’intérêt du vaccin. «Nous étions censé terminer le 14 août, vu le faible taux de participation, le ministre a promis prolonger la campagne de deux semaines. Au départ, c’était un peu timide, depuis le 9 de ce mois on est autour de 20, voire 24 par jour. Aujourd’hui nous en avons enregistré 35. Depuis le début de l’opération, nous n’avons pas encore reçu des cas de manifestations adverses post-immunisation. J’invite donc les cadres encore réticents à se faire vacciner», a-t-elle dit, en s’appuyant sur son propre cas. «Je suis hypertendue, le jour où je me suis fait vacciner, ma tension était à 17, on m’avait vacciné et après j’avais pris mes médicaments. C’était en mars, et jusqu’à ce jour il n’y aucun souci», a souligné Mme Marie Ngouari.
Le vaccin n’empêche certes pas la contamination, mais il atténue les dégâts dévastateurs en cas de contamination. Aussi faut-il lutter ensemble contre la COVID-19.

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