Face à l’évolution de la COVID-19, la coordination nationale de gestion de la pandémie de COVID-19 s’est réunie pour la vingtième fois le 4 mai 2021 par visioconférence, sous l’autorité du Président de la République, afin d’analyser la situation sanitaire du pays. Elle a émis des inquiétudes pour la progression du nombre des cas de contaminés de la pandémie à Pointe-Noire qui devient l’épicentre de la maladie.

La coordination a reconnu que la situation épidémiologique au Congo demeure maîtrisée. «Le nombre des contaminations et le taux de positivité ont nettement baissé à Brazzaville. Ils se sont par contre accrus à Pointe-Noire, qui devient désormais l’épicentre de l’épidémie de la COVID-19 dans le pays», a-t-elle noté.
Elle a fait remarquer que la maladie a moins circulé au mois d’avril par rapport à mars. Cependant, le nombre de décès des suites de la COVID-19, faible en valeur absolue, a augmenté en avril.
Ainsi, Brazzaville, longtemps épicentre de l’épidémie, voit les contaminations et le taux de positivité baisser significativement d’un mois à un autre. Le nombre de nouveaux cas est ainsi passé de 520 au mois de mars à 361 au mois d’avril 2021. Le taux de positivité en avril est autour de 3% contre 5% en mars.
Le nombre de personnes hospitalisées à Brazzaville est passé de 48 en mars à 18 au 28 avril 2021. Les patients suivis à domicile sont au nombre de 141 contre 240 en mars. «La maladie reflue nettement à Brazzaville», a précisé la Coordination.
Dans le même temps, l’épidémie progresse à Pointe-Noire. Le nombre de personnes contaminées a été multiplié par quatre, en passant de 112 à 424 de février à mars 2021. La campagne de vaccination lancée depuis le 23 mars 2021 fait ressorti au 31 avril 2021 ce qui suit: «41379 doses de vaccins Sinopharm et Spoutnik V ont été administrées pour le compte de la première dose. 11.700 l’ont été au titre de la seconde dose. La vaccination a démarré à Pointe-Noire le lundi 19 avril 2021. A ce jour, cinq centres de vaccination y sont en fonctionnement», a indiqué la Coordination.
Au sujet de la surveillance des manifestations post-immunisation, le ministère de la Santé a fait savoir que 285 personnes vaccinées se sont plaints dont trois personnes ont nécessité une référence en milieu hospitalier pour prise en charge à cause de la suspicion d’hémorragie de l’œil gauche, vision floue et forte hyperthermie.
La Coordination nationale invite les autorités à tout mettre en œuvre pour assurer la continuité et la pérennité de la campagne nationale de vaccination.
Suite à la progression inquiétante du nombre des cas de contaminés à Pointe-Noire, le Gouvernement a sollicité auprès du Parlement, l’autorisation de proroger l’état d’urgence sanitaire pour une nouvelle période de 20 jours, à compter du 6 mai dernier; le maintien du couvre-feu à Brazzaville et à Pointe-Noire, de 23 heures à 5 heures

L’état d’urgence sanitaire prorogé

Face à la progression de la pandémie du COVID-19, les deux Chambres du Parlement ont procédé le 5 mai dernier à la prorogation de l’état d’urgence sanitaire, pour une période de vingt jours supplémentaires, conformément à la Constitution.
Cette prorogation intervient après avis du Comité des experts et au terme de l’évolution des mesures prises par le Gouvernement.
Dans son allocution, Pierre Ngolo a évoqué la question des divers variants associés au coronavirus originel. A ce sujet, il a indiqué que la question était loin d’être anodine quand on sait que depuis un peu plus d’un an d’apparition du virus, les gros investissements réalisés dans la recherche de la thérapie ou des moyens de prévention, la grande mobilisation de la Communauté internationale, n’ont pas jusque-là réussi à lever le doute et à vaincre les inquiétudes et la psychose.
Face au désastre que vit le monde, «persister à douter du coronavirus relève de l’incrédulité et de l’irresponsabilité», a dit le président du Sénat.
Le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale a invité les Congolais à aller se faire vacciner et au strict respect des mesures édictées par le Gouvernement.
Il a plaidé pour l’amélioration des conditions dans les transports en commun. «Il revient au Gouvernement d’accélérer l’accès pour tous aux vaccins et d’assurer l’équité en vaccination, de mobiliser les ressources financières nécessaires à la poursuite du Programme de vaccination dans tous les départements, d’assurer un approvisionnement régulier de ce précieux sérum et de communiquer abondamment sur la spécificité des vaccins ainsi que leurs principes de précaution», a déclaré Léon Alfred Opimbat

Cyr Armel
YABBAT-NGO