La sortie officielle de l’Union des professionnels de la presse du Congo (UPPC) a eu lieu à l’hôtel de l’Association des conférences épiscopales de l’Afrique centrale (ACERAC), à Brazzaville, vendredi 9 octobre 2020. La naissance le 2 septembre 2019 de cette organisation a répondu à la mise en œuvre des recommandations des assises de la presse du Congo, tenues du 25 au 28 octobre 2018, à Brazzaville. La cérémonie a été placée sous l’égide de Philippe Mvouo, président du Conseil supérieur de la liberté de communication, en présence d’Antoine Oviebo-Ethai, directeur de cabinet du ministre de la communication et des médias et Jean Charles Maniongui, le tout premier président du conseil d’administration de l’UPPC.

A sa création, l’Union des professionnels de la presse du Congo a regroupé dix-sept associations professionnelles du secteur des médias qui ont signé l’acte fondateur de cette organisation. Les buts visés sont de trois ordres, dont entre autres, il s’agit essentiellement d’œuvrer pour la défense de la liberté de presse au Congo et de participer à l’assainissement de l’environnement médiatique congolais par le renforcement des capacités professionnelles des journalistes et de consolider l’esprit de corps.
L’Uppc va jouer un rôle d’autorégulation.
L’Union des journalistes a été sollicitée dans le règlement des conflits de presse, qui ont conduit de temps en temps le Conseil supérieur de la liberté de communication à prendre des sanctions à l’endroit de certains éditeurs de presse. La promesse de la signature très prochaine d’un protocole d’accord entre le Conseil supérieur de la liberté de communication et l’Union des professionnels de presse du Congo renforcera davantage le rôle et la place de l’Union dans l’assainissement de l’espace médiatique congolais et le professionnalisme du métier du journaliste. Il est observé des dérives dans l’exercice de la profession qui deviennent de plus en plus fréquentes et les délits de presse de plus en plus courants. Dans le classement africain des médias, il y a cinq ans, la presse congolaise a figuré parmi les occupants du dernier carré en matière de professionnalisme, de la liberté de presse et du droit d’accès à l’information. Le pays est très loin derrière le Burkina Faso, le Sénégal et la RDC. La propagande, de la sous-traitance commerciale et politique au lieu du journalisme. Au regard de cela, Jean Charles Maniongui a pris l’engagement que les journalistes travailleront librement en dépassant la peur et en toute responsabilité. Il a rassuré que «l’UPPC ne faillira pas à ses missions. Notre action donne priorité à la formation et à l’encadrement des journalistes en vue d’atteindre le but recherché, à savoir : le professionnalisme de la presse dans notre pays».
A son tour, Philippe Mvouo a invité les promus aux instances de l’UPPC a bien s’impliquer dans la conduite de leurs missions. «Votre Union est née libre et cette liberté vous confère l’indépendance d’action. Vous devriez en être jaloux et bien la protéger. Vous êtes tenus d’assurer l’autorégulation. Cette autorégulation est mal connue, il faut la faire connaitre aux journalistes. Ne faites pas du syndicalisme, vous n’êtes pas un syndicat». L’UPPC a un conseil d’administration de trois membres que dirige Jean Charles Maniongui en qualité de président et un bureau exécutif national de sept membres avec pour secrétaire général coordonnateur, chargé des relations internationales Edourd Adzotsa et une commission de contrôle administratif et financier de cinq membres, avec sa tête Jean Clotaire Hyimboud. L’UPPC a aussi un comité de membres d’honneur qui sont au nombre de quinze, regroupant des journalistes chevronnés dans la profession, comme Albert S. Mianzoukouta, directeur actuel de publication du journal LA SEMAINE AFRICAINE, dont la plupart jouissent de leur droit à la retraite.

Philippe BANZ