Une mission conjointe de la FIFA et de la CAF séjourne à Brazzaville où elle participera, le samedi 5 octobre 2024, à l’assemblée générale extraordinaire de la Fédération congolaise de football (FECOFOOT). Celle-ci a été convoquée par le président du Comité exécutif (COMEX), Jean-Guy Blaise Mayolas. Mais que faut-il réellement espérer de cette mission dans le contexte actuel ?
Le monde sportif congolais est désormais tourné vers la mission conjointe FIFA/CAF avec pour objectif non seulement de donner de la crédibilité à l’assemblée générale extraordinaire annoncée le 27 septembre par le Comité exécutif (Comex), au terme d’une réunion extraordinaire à son siège, mais surtout de s’enquérir de la situation de «cacophonie» créée par certains acteurs du football. Ces derniers, ayant superbement ignoré la correspondance de la FIFA (alors qu’ils aspirent à diriger une association membre de l’instance faîtière mondiale) qui leur demandait de surseoir à l’organisation de leur ‘’assemblée générale extraordinaire’’, croient avoir démis le Comité exécutif considéré par la FIFA/CAF comme seul et unique interlocuteur légitime; ils ont mis en place une ‘’Commission ad hoc’’ censée jouer le rôle du comité exécutif de la FECOFOOT. L’on se pose plusieurs questions quant au dénouement de cette crise qui a, disent nombre de férus de football, «porté un coup d’arrêt à la discipline au Congo».
Des personnes à rencontrer
La mission a sans nul doute prévu de rencontrer des personnalités impliquées dans le football au Congo. Du ministre en charge des sports, passant par le Comité exécutif, les membres de la commission d’éthique ceux qu’on peut appeler les «dissidents», etc., et autres personnes ressources. Ils passeront tous devant la délégation afin de dire, chacun en ce qui le concerne, sa position et son implication dans la situation actuelle du football congolais.
A propos particulièrement des «dissidents», ils auront l’opportunité d’apporter des éclaircissements sur leurs dénonciations. Toute absence de preuve ou toute confusion pourraient les discréditer et la conclusion sera tirée comme une simple cabale de leur part et «leur commanditaire» accusé de privilégier la mésentente, pour contrôler la FECOFOOT. Reste à savoir si cette mission de la FIFA/CAF saura ramener la stabilité dans cette famille du football congolais?
Il n’est plus un secret pour personne que tout ce qui se passe actuellement au sein du football national aurait pu être évité si les intérêts égoïstes et personnels avaient été mis de côté au profit de ce football qui, pourtant, se porte mal au regard des résultats décevants enregistrés ces dernières années. L’hypocrisie et la jalousie sont les principaux détonateurs de cette crise qui n’a pu trouver de solution, et c’est une mission de la FIFA/CAF qui vient en discuter avec les mêmes acteurs. Elle aura à entendre assez de choses à divers niveaux, mais c’est aux Congolais de sauver leur discipline. Dans ce genre de situation où semble s’être mêlé le «politique», la FIFA ne badine pas. «Qui s’y frotte, s’y pique!», dirait l’autre.
Guy-Saturnin
MAHOUNGOU