Les travaux du Comité de pilotage du projet de refondation du génie militaire ont été ouverts le 14 avril à Brazzaville. C’est le ministre de la Défense nationale, Charles-Richard Mondjo, qui a lancé ces travaux, en présence d’Henri-René Diouf, représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Congo.

Le Gouvernement congolais via son ministère de la Défense et le PNUD s’accordent sur la mise en place d’un projet d’appui à la refondation du génie militaire des Forces armées congolaises. Intitulé: ’’Refondation de la composante service du génie militaire à travers la dynamisation du secteur productif par les Forces armées congolaises, il vise la gouvernance de ce projet d’appui. Un Comité de pilotage a été mis en place, le 16 mars dernier ; il est l’organe décisionnel du projet.
Ce premier Comité de pilotage, a souligné Henri-René Diouf, permettra de présenter et parcourir les documents de cadrage et de convenir de façon concertée sur les outils et les mécanismes à la mise en oeuvre des activités programmées au Plan national, notamment.
Le ministre Charles-Richard Mondjo a, pour sa part, relevé que le génie militaire refondé devrait participer à la gestion des catastrophes et autres faits: ’’Nous avons bien conscience du réchauffement climatique et de ses conséquences, à savoir, les érosions des sols, les ensablements, les inondations ayant un impact négatif sur la vie des populations. Ce tableau met en relief la part que devrait prendre le génie militaire dans les solutions à apporter. L’enjeu ici serait de trouver le bon équilibre entre les contraintes opérationnelles des Forces armées congolaises et les ambitions de soutenir le développement national. Nous avons choisi l’accompagnement du PNUD, en vue de créer les conditions d’une regénération des cadres rompus aux métiers de génie vertical et horizontal. Et l’attente au niveau de notre pays est forte, puisque le génie militaire refondé devrait participer à la gestion des catastrophes, au désenclavement de l’arrière pays et à la production de l’eau et de l’électricité en milieu rural’’.
Vingt officiers seront formés sur les questions de traitement des érosions, à l’ouverture et l’entretien des pistes agricoles sur des sols compressibles, à l’hydraulique rurale et à l’électrification rurale. Ces officiers auront la mission de disséminer les bonnes pratiques de la formation acquise dans les structures du génie en cours de création. Ce génie militaire comprendra une direction centrale du génie, trois bataillons de génie travaux localisés à Brazzaville, Pointe-Noire et Owando. Les travaux se sont poursuivis en atelier résidentiel pendant trois jours, afin d’affiner le Plan d’initiation du projet et le Plan annuel 2023 qui s’y rapporte.
La restauration des capacités du génie militaire émane de la volonté du Président de la République Denis Sassou-Nguesso de faire renaître ce génie sur les cendres d’un passé glorieux ponctué par différentes réalisations de grande envergure, telles que le construction du boulevard Alfred Raoul, la réhabilitation de la route nationale N°1 jusqu’à Ignié, l’avenue de la deuxième division blindée, le lotissement du quartier Batignolles, etc. Ceci n’avait été rendu possible que grâce à une génération d’illustres cadres officiers d’armée qui ont marqué d’une empreinte indélébile l’histoire du génie militaire au Congo. Il s’agit des généraux Alfred Raoul, Louis-Sylvain Ngoma, Benoît Moundelé-Ngollo, des colonels Denis Bobongo, François-Xavier Katali…

Alain-Patrick
MASSAMBA