En collaboration avec l’UNESCO, représentée en République du Congo par Fatoumata Barry Marega, la ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique, Delphine Edith Emmanuel Adouki, a procédé, mardi 24 août dernier à Brazzaville, au lancement du Projet de renforcement des systèmes de science, technologie et innovation (STI) pour le développement durable en Afrique. Il s’agit d’un projet transversal couvrant les aspects de science, technologie, innovation et des sciences humaines et sociales, financé par l’Agence suédoise de développement internationale (Sweden Sverige).

Ce projet, encore sur sa phase pilote, concerne six pays dont la République du Congo, seul pays francophone à en bénéficier. Il s’inscrit dans la trajectoire des recommandations 2017 de l’UNESCO «concernant la science et les chercheurs scientifiques…autour de 10 thèmes, afin de construire un écosystème cohérent intégré de recherche et innovation sur des valeurs et principes universels fondés sur les droits humains et principes éthiques», a indiqué la représentante résidente de l’UNESCO au Congo.
Le projet s’articule autour de deux aspects essentiels: la collecte des données et de cartographie, et l’identification des besoins de développement et de plaidoyer pour un écosystème scientifique intégré et plus humaniste, orienté vers l’amélioration des conditions de travail des chercheurs, tout en créant des ouvertures vers la coopération et une diplomatie scientifique dynamique.
Pour la ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation technologique, ce projet cadre avec les ambitions du Gouvernement de faire de la recherche scientifique un levier de développement. C’est ainsi qu’une bagatelle de «25% du budget de l’Etat congolais sera versé à l’éducation et à la recherche scientifique», a fait savoir Delphine Edith Emmanuel Adouki, dans son allocution.
Ce projet qui valorise les productions intellectuelles et le développement de l’économie du savoir et des connaissances est destiné à constituer des référentiels de gouvernance techniques pour diriger la pratique et la recherche scientifique, et à baliser les interactions entre science et société. L’objectif étant de faciliter la création d’une communauté du savoir et des valeurs partagées pour la promotion d’une science ouverte et un libre accès aux résultats de la recherche.
In fine, le projet permettra de faire émerger l’état d’avancement des contributions du Congo sur les Objectifs du développement durable (ODD) et aussi sur les aspirations de l’agenda 2063 de l’Union africaine.

Marcellin MOUZITA