Brazzaville a abrité, du 27 au 29 août dernier, les travaux de l’atelier consultatif national pour l’analyse de la chaîne de valeur avicole. Cet atelier, qui s’inscrit dans le cadre du projet de développement durable de l’élevage pour les moyens de subsistance en Afrique (Live2Africa) a été organisé conjointement par le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche et le Bureau interafricain des ressources animales de l’Union africaine (UA).
C’est Pascal Robin Ongaka, directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, qui a ouvert les assises de cet atelier ayant regroupé plusieurs acteurs de la filière animale (producteurs, transformateurs, importateurs et fournisseurs de services).
Le représentant du ministre a fait un rappel succinct de la situation de l’aviculture congolaise qui, au cours des décennies 80-90, avait connu un essor.
Suite au Programme d’ajustement structurel subi à la fin de cette période, piloté par les institutions de Bretton Woods, l’Etat s’est désengagé du secteur productif, ruinant, malheureusement, tous les efforts d’investissement dans le secteur agropastoral et halieutique. «Ce désengagement brutal de l’Etat n’a pas été suivi des mesures d’accompagnement portées sur des incitations à l’investissement privé pour soutenir les différentes filières», a souligné Pascal R. Ongaka.
La production animale étant donc faible et pour satisfaire les besoins de consommation, l’Etat a créé des conditions en faisant recours aux importations des denrées alimentaires, lesquelles influent négativement sur la santé des consommateurs. Malgré ces efforts, l’offre nationale reste inférieure à la demande. «A cet effet, les axes stratégiques à court et moyen termes du volet agricole du Plan national de développement 2018-2022 prévoient le renforcement des capacités institutionnelles et opérationnelles du ministère et l’augmentation des capacités de production animale. Pour atteindre ces objectifs, l’élevage à cycle court, notamment l’aviculture est retenue comme spéculation par excellence», a dit Pascal Ongaka. Il a félicité le Bureau interafricain des ressources animales à travers Live2Africa qui soutient la transformation du secteur de l’élevage en Afrique. «L’approche chaîne de valeur voulue et soutenue dans le cadre de ce programme vise l’amélioration des performances des uns et des autres», a-t-il souligné.
Pour le directeur de cabinet, la filière avicole exige la mise en commun des besoins en intrants, matériels, équipements et autres facteurs de production, le fonctionnement en réseaux, le partage d’expérience et d’informations, la maîtrise des circuits de commercialisation, bref une organisation interprofessionnelle. «J’ose croire que vous saurez exprimer clairement les besoins spécifiques de chaque maillon, tirer le meilleur aux fins d’améliorer l’offre nationale et la qualité des produits aviaires», a-t-il déclaré.
Il s’est agi, au cours de cette rencontre, d’entreprendre une cartographie de l’écosystème des intervenants de la chaîne de valeur; déterminer les principaux défis; identifier les stratégies d’intervention et envisager des plans de développement de cette chaîne de valeur.

Esperancia MBOSSA-OKANDZE
& Grâce Madzou (Stagiaire)