En mission dans sept départements du pays, une délégation de la Direction de l’alimentation scolaire du ministère de l’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation que dirige Mme Félicitée Hortense Moukengué Matsanga, a procédé en novembre dernier à la remise d’un lot de matériels aratoires relatif à la création de jardins potagers dans certaines écoles primaires de la Likouala, de la Sangha, de la Cuvette, des Plateaux, de la Lékoumou, de la Bouenza ainsi que du Pool.

Composés de brouettes, houes, machettes et râteaux, ce matériel est un don du Programme alimentaire mondial (PAM), partenaire du gouvernement, à travers le ministère de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation, tutelle de la direction de l’alimentation scolaire qui, à son tour, l’a rétrocédé aux écoles. Les jardins potagers auront pour but, de favoriser l’alimentation scolaire basée sur la production locale (ASPL). Étant donné que les cantines scolaires fonctionnent majoritairement avec des vivres importés, composés de riz, des pois, des haricots et des sardines. Le souhait du gouvernement est de mettre fin à la dépendance aux importations alimentaires, en nourrissant les élèves avec des repas entièrement basés sur des aliments produits localement, selon les habitudes alimentaires de chaque département.
Pour un début, le partenaire a fourni le matériel aratoire, après il y aura des semences, en fonction des habitudes alimentaires de chaque contrée et en tenant compte des apports nutritionnels. L’initiative a été bien accueillie par les communautés locales des départements concernés, le personnel enseignant, les élèves y compris. Ils ont apprécié et pris à bras le corps ce projet et promis bien le mettre en œuvre.
La direction de l’alimentation scolaire dispose de tout un mécanisme de gestion autour des cantines scolaires. Tout est donc mis en place pour le suivi de ce projet. Elle exhorte le personnel enseignant, le comité de gestion et les élèves à bien gérer ce matériel. Il n’est pas la propriété des enseignants ou des comités de gestion, mais plutôt des cantines scolaires. Il doit être géré par l’ensemble du comité de gestion, à savoir: les enseignants faisant partie du comité de gestion, la communauté locale et les élèves, principaux acteurs de la cantine scolaire. «Nous tenons à ce que qu’il y ait une bonne gestion de ce matériel, et éventuellement des jardins potagers», a souligné Mme Lilie Ebelayala, chargée du matériel à la direction de l’alimentation scolaire.
Il est rappelé que ce n’est pas aux élèves de cultiver les jardins, bien qu’étant acteurs au sein des cantines scolaires. Ils seront là juste pour l’accompagnement. «Notre souhait est de voir ce projet fonctionner convenablement, pour prouver au partenaire qu’il est viable et bénéfique pour la localité, les élèves et la nation», a-t-elle affirmé.

Alain-Patrick MASSAMBA