Le maréchal des logis chef Serge Divin Miyokidi Bazola, âgé de 29 ans, était le cinquième de la tragédie des Casques bleus congolais dans la rivière Obela Mpoko, dans la préfecture de Mpoko, en Centrafrique, le 16 septembre 2025, où il se trouvait en mission commandée, dans le cadre de l’Unité de police constituée (U.P.C.) n° 11 de la MINUSCA. Son corps qui était jusque-là recherché, a finalement été retrouvé et rapatrié à Brazzaville, le 15 octobre 2025.
Comme ses quatre frères d’armes morts également dans cet accident, un hommage lui a été rendu par la Force publique à la place d’armes de la Région de gendarmerie de Brazzaville. C’était en présence de Raymond Zéphirin Mboulou, ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, d’Henri Zoniaba Ayimesson, président de la Commission défense et sécurité de l’Assemblée nationale, des membres du Commandement de la Force publique, des camarades de la promotion, ainsi que des membres de la famille du disparu.
Dans l’oraison funèbre, le colonel-major Bède Florentin Mbika, directeur de l’organisation et de l’emploi de la gendarmerie nationale, a souligné: «Après avoir ici même sur cette place, rendu hommage à ses quatre camarades; c’est tout naturellement que nous nous inclinons ce jour devant sa mémoire», rappelant qu’être militaire, c’est bien plus qu’un engagement qui se traduit par l’acceptation d’exigence forte: la disponibilité, la primauté absolue de l’exécution de la mission, l’acceptation du risque. «Etre militaire, c’est aussi cultiver un certain nombre de valeurs, dont la première réside dans la notion d’engagement au service de la nation», a-t-il relevé.
Né le 7 juillet 1996, Sage Divin Miyokidi Bazola intègre à 18 ans la gendarmerie nationale, après l’obtention de son baccalauréat D, en 2014. Membre de la 12e promotion baptisée colonel Pascal Mouassiposso Mackongui, il est à la fin de sa formation, affecté à l’Escadron de gendarmerie mobile de Dolisie où il passe cinq années avant d’être retenu au stage pour l’obtention du diplôme d’officier de police judiciaire en 2023.
A l’issu de ce stage, il est promu au grade de maréchal des logis chef et rejoint de nouveau son poste avant de passer avec brio la sélection des Nations unies qui lui ouvre les portes de l’Unité de police constituée n° 11. «Parti en Centrafrique pour voler au secours d’hommes et de femmes épris de paix et assoiffés de liberté, il revient couché là, dans ce cercueil: comme pour nous dire que la vie est éphémère et imprévisible», a conclu le colonel-major Bède Florentin Mbika.
Alain-Patrick MASSAMBA







