La mort ne laisse guère de répit au monde sportif. Hilaire Ntoualani Ngouari, trésorier général du CNOSC (Comité national olympique et sportif congolais) de 2009 à 2022, a rejoint à son tour le monde du silence. Il est décédé le 16 juin 2022 au CHU-B. Avant d’être porté en terre, le disparu a eu droit mercredi 23 juin dernier au gymnase Henri Elendé aux hommages de reconnaissance du mouvement sportif national.
Hilaire Ntoualani Ngouari, 72 ans, était un amoureux des sports de combat, notamment le karaté et le judo, puis de la boxe. Il aimait ces sports pour les avoir pratiqués lui-même. Impressionnant de gabarit, il avait de quoi faire peur à ses adversaires. Outre ces sports, il a été aussi au chevet de la natation, de l’escrime et de la lutte comme dirigeant.
Le 1er vice-président de la FECOJUDA (Fédération congolaise de judo et disciplines affinitaires), Ange Obongo, a longuement loué la carrière sportive de ce Ceinture noire 6e dan judo et karaté style shotokan, et exprimé toute la gratitude à celui qui a été présenté comme l’un des architectes des sports au Congo. Il a gravi tous les échelons de ces deux disciplines, avant de se fixer au judo, jusqu’à être hissé à la tête de la Fédération de judo, entre 1996 et 2000. « La perte est grande. Il était un encadreur, un dirigeant dont nous apprécions l’autorité. Il laisse un grand vide. Un vide qui sera difficile à combler », a témoigné le représentant de la FECOJU-DA.
N’atteignent une telle reconnaissance dans le sport comme dans d’autres domaines que ceux qui savent exactement ce qu’ils veulent. Dans une oraison funèbre, la 3e vice-présidente du CNOSC Françoise Mahoungou a tracé le parcours du disparu, tour à tour élève, étudiant à l’INS et à l’ISEPS, enseignant, pratiquant du karaté et du judo, arbitre de karaté, international de judo (1982-1992), arbitre UAJ, dirigeant. Et de conclure : ‘’Va, mon cher frère Hilaire! Va en paix et que la terre de nos ancêtres te soit légère !’’.
Hilaire Ntoualani Ngouari a été inhumé au cimetière ‘’Ma Campagne’’, à Brazzaville.

G.-S.M.