Homme politique de renommée, ancien ministre de l’Intérieur et actuel secrétaire permanent du Conseil national du dialogue, Martin M’beri est décédé dans la nuit du mercredi 4 au jeudi 5 juin 2025 au CHU de Brazzaville, à l’âge de 84 ans.
Chargé de cours à l’Université Marien Ngouabi, en sociologie politique (1972-1974), directeur de l’École Nationale d’Administration du Congo ENMA (1974-1976), Martin Mberi a été procureur de la République près du Tribunal de Grande Instance de Brazzaville (1977) avant d’exercer comme avocat près de la Cour d’Appel de Brazzaville à partir de 1987.
Avec sa disparition, c’est une page d’un demi-siècle d’histoire politique congolaise qui se tourne. Une page ouverte en 1963, à 23 ans, quand il devient premier Vice-président puis président de la Jeunesse du Mouvement national de la révolution (JMNR).
Député à l’Assemblée Nationale (1963), puis secrétaire du Comité central du PCT, chargé de l’éducation de la culture et du sport avec rang de ministre d’État (1972), il fonde en 1989 la première Ligue congolaise pour la défense des droits de l’homme dont il devient Président.
En 1991, Martin Mbéri participe à la Conférence nationale souveraine. Il est co-fondateur du l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), dont il est l’un des principaux dirigeants.
Martin Mbéri démissionne du Gouvernement Sassou 2, en 2001, pendant la transition «flexible» pour marquer sa «rupture» avec l’expérience politique dans le pays dans toute la période post-conférence nationale. Pour tenter aussi de travailler au redressement de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale l’UPADS). En 2005, il fonde l’UPADS-FDR.
KAUD