Le ministère des Finances et du budget a enclenché au sein des structures relevant de sa tutelle (Impôts et Douanes) des réformes de modernisation pour sécuriser les recettes budgétaires. Pour les Douanes, un projet a vu le jour, le projet ‘’e.douanes’’. Il a pour but de relever les défis qui s’imposent à elles dans la simplification et l’harmonisation des procédures; d’améliorer le climat des affaires au Congo, et surtout de mobiliser les recettes budgétaires.
Ces réformes, qui laissent présager des lendemains meilleurs, ne peuvent être complètes et réussies sans la formation du personnel qui doit les concrétiser et assurer, de façon efficace et efficiente, les différentes procédures de l’administration douanière, en l’occurrence les Directives sur le transit qui sont la conséquence logique du Manuel sur le transit publié par l’Organisation mondiale des Douanes (OMD).
C’est dans ce sens que le directeur général des Douanes et des droits indirects, Guénolé Mbongo Koumou, a, au nom du ministre des Finances et du budget, lancé vendredi 10 juillet, les épreuves du test de sélection des élèves contrôleurs et élèves inspecteurs des Douanes, au Centre de formation régional des Douanes-OMD, dans l’enceinte de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), à Brazzaville.
D’une durée d’un jour, ce concours s’est articulé autour de la Note synthèse pour les inspecteurs élèves et des questions de culture générale pour les contrôleurs élèves. Les épreuves se sont déroulées sans couacs dans la sérénité. 45 candidats, au total, ont participé à ce concours, dont 21 élèves inspecteurs et 24 élèves contrôleurs.
Pour Guénolé Mbongo Koumou, l’organisation de ce test interne a pour but de promouvoir la gestion des ressources humaines axées sur des compétences. Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national de développement (PND) 2018-2022, qui place le développement du capital humain au cœur de la stratégie du Gouvernement. «On ne peut pas avoir une administration performante si les agents ne sont pas bien formés. Pour cela, il faut en amont sélectionner les meilleurs afin de les envoyer en formation. C’est en mettant en exergue cette politique que nous arriverons à avoir au sein de nos administrations un personnel compétent.»
Pour le bon déroulement de ce concours, la transparence fait partie des exigences de l’administration des Douanes et aucun acte de fraude et de tricherie n’a été toléré, a indiqué le directeur général des Douanes. Avant d’ajouter que la hiérarchie fera en sorte que les plus méritants participent à ce genre de formation, pour que le pays obtienne des quotas supérieurs au niveau international. Dans l’objectif de mobiliser et de doubler les recettes douanières, il est nécessaire que l’administration ait des ressources humaines compétentes. C’est tout un processus qui commence par les concours, la sélection afin de rehausser le niveau de l’administration douanière, a-t-il conclu
Se former tout au long de sa carrière est important pour approfondir, actualiser ses compétences et en acquérir de nouvelles, ainsi que pour développer de nouvelles aptitudes professionnelles. Grâce à la formation, il est possible d’accompagner le personnel des Douanes dans la transformation en cours de leur travail, en apportant des nouvelles et meilleures méthodes de travail pour améliorer l’efficacité de l’administration.
Inclus dans le cadre d’une formation structurée, ce test permettra de sélectionner les meilleurs. Il donnera lieu plus tard à des formations solides dans des pays africains au Burkina-Faso, à l’Ecole nationale des douanes de Ouagadougou et au Maroc, à l’Institut de formation douanière de Benslimane, voire en France, dans le but d’atteindre les objectifs de la réforme, grâce au développement des compétences utiles. Une solution pour adapter les employés des Douanes à leur poste de travail suivant les changements en cours; enrichir leur expérience, favoriser leur adaptation à la modernité et partant, prévenir des risques dans le domaine de la sécurité. En un mot, il s’agit d’améliorer la qualité de service des Douanes congolaises.

Viclaire MALONGA