Dans la foulée des activités programmées pour le mois de mars dédié aux droits de la femme, l’Action des femmes aveugles pour le développement (AFAD) et l’Union nationale des aveugles et malvoyants du Congo (UNAMAC) ont célébré en différé cette journée, en organisant un atelier de sensibilisation des femmes vivant avec handicap visuel à la loi Mouebara. C’était le 28 mars 2023 à Brazzaville.

Lors de cet atelier qui a regroupé près d’une trentaine de participantes, l’orateur Jean De Dieu Mpassi, conseiller technique de l’UNAMAC, a beaucoup parlé des violences faites aux femmes. Il a mis un accent particulier sur un certain nombre d’articles. La loi Mouebara, a-t-il dit, explique de fond en comble la violence et les différentes sanctions prévues. L’article 3 souligne particulièrement que: «Constitue une violence à l’endroit d’une femme, toute atteinte physique, morale, sexuelle ou économique à son égard, et qui entraîne pour elle, préjudice ou une souffrance…»
Les femmes doivent connaître leurs droits et ces atteintes pour qu’elles aient la facilité de revendiquer. L’article 4: «Constitue une violence physique, tout acte nuisible ou de sévices portant atteinte à l’intégrité et à la sécurité physique de la femme ou de sa vie. Tels que les coups et blessures…»
L’article 5, a-t-il rappelé, fait allusion aux violences morales ou psychologiques. L’orateur a aussi rappelé que les femmes font l’objet d’une protection particulière aux fins d’inciter au respect de leurs droits fondamentaux. Cette loi n’a pas été votée contre les femmes ou contre les hommes, mais elle garantit les droits de la femme. En cas d’agression, les délits prescrits par cette loi vont à des peines de réclusion aux travaux forcés à perpétuité… Afin d’éviter toutes les pratiques dégradantes, a-t-il poursuivi, la femme dans son ensemble, toute obédience confondue, a l’obligation d’intérioriser la loi Mouebara dans les foyers et un peu partout, pour que la paix et l’unité règnent dans notre pays.
Pour la présidente de l’AFAD, Mme Kamango née Thérèse Ntoyo Loutekila, «aujourd’hui, nous serons édifiées sur la loi Mouebara, pour que si nous subissons des violences, nous sachions à qui nous adresser».
Exhortant les participantes à être attentives à l’essentiel des informations mises à leur disposition, Claudier Kokolo, président de l’UNAMAC, a souligné: «La flambée de violence à travers le monde, a interpellé beaucoup de pays dans la prise des mesures nécessaires pour lutter contre les violences. Au Congo, le Gouvernement, averti de la montée de ce phénomène de violences, n’a pas tardé à initier la loi Mouebara. Etant promulguée, il faut la faire connaître aux populations, c’est dans ce contexte que l’AFAD, inscrit cet atelier de sensibilisation des femmes vivant avec handicaps visuels sur cette loi».
A l’issue des échanges, les participantes ont souhaité que les femmes vivant avec handicap visuel, soient aussi associées aux activités organisées le 8 mars de chaque année, aux côtés des femmes valides.

Alain-Patrick MASSAMBA