La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a organisé jeudi 29 décembre 2022 à son siège, à Brazzaville, une concertation sur la problématique du phénomène des ‘’bébés noirs’’ ou ‘’kulunas’’. A travers cette rencontre, cette instance entend trouver une approche de solutions durables pour mettre fin à ce fléau.

La réunion de concertation ouverte par la trésorière de la CNDH, Mme Yvette Yolande Ambendé Mbeto, a regroupé plusieurs sensibilités. Elle a mis sur une même table les pouvoirs publics, les confessions religieuses et la société civile. Ce qui a permis d’analyser le projet: «Droits de l’homme-paix-sécurité dans les quartiers: lutte contre le phénomène des bébés noirs et kulunas», conçu et présenté par la CNDH, en vue d’une réponse à la délinquance juvénile et l’insécurité péri-urbaine.

Les participants à la concertation
Les participants à la concertation

Ce projet va porter sur l’éducation aux droits de l’homme et à la citoyenneté, la mobilisation et la participation communautaires, ainsi que le partenariat entre acteurs pour traiter ensemble ce phénomène qui prend corps dans nos villes.
A cette rencontre, les délégués des leaders de ces gangs, ‘’Arabes’’ et ‘’Américains’’, ont pris la résolution d’abandonner ces actes de violences. Par son témoignage, le pasteur Ben-Shaddai Gapoula, responsable de l’Eglise de réveil Assemblée de Dieu Pain de vie au Congo, a indiqué qu’il est à la recherche de ces brebis égarées. A ce jour, il accompagne déjà un grand groupe de ces jeunes, au total 150, dans le processus de conversion. «Ces jeunes sont des Congolais et non des Arabes ou Américains. Ce sont nos enfants, raison pour laquelle je me suis rapproché d’eux pour leur parler et les convaincre en acceptant Jésus Christ. Je peux vous garantir que les enfants ont changé. Si ce n’est pas le cas, pendant les fêtes de fin d’année, on pouvait déjà les voir en action. Dans tous les quartiers je fais des descentes. J’ai commencé à Talangaï. Ma vision est d’atteindre tout le pays», a dit le pasteur.
La trésorière de la CNDH a, pour sa part, précisé que le projet aura entre autres objectifs, la réinsertion sociale, scolaire, citoyenne et économique de cette catégorie de la jeunesse congolaise et rétablir durablement la paix sur l’ensemble du territoire national.
Il est prévu, très prochainement, une réunion pour la mise en œuvre de ce projet.
Les jeunes constituant plus de 60 % de la population congolaise, ils méritent d’être encadrés pour éviter des dérives qui peuvent entraver le développement du pays.

Philippe BANZ