À l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, célébrée le 8 mars, l’association Azur Développement a organisé une séance de sensibilisation sur les violences faites aux filles (leurs manifestations et conséquences), au lycée de la Réconciliation, dans le 7e arrondissement, Mfilou-Ngamaba. Le club des filles, mis en place par l’association dans ce lycée, a dénoncé à travers slam et poésies, les violences sexuelles physiques et psychologiques infligées aux filles.

Devant un parterre de jeunes filles et garçons de ce lycée, et en présence des représentantes de l’Union européenne, les filles du club ont appelé à mettre fin à la violence sous toutes ses formes, et réclamé justice, en invitant les victimes à ne plus se taire. Elles étaient menées par Ganongo Nygd Faunelie, animatrice principale du guichet unique d’assistance aux femmes et enfants victimes de violences. Celle-ci a invité, avec insistance, les femmes et les enfants à ne plus se taire et à recourir aux guichets uniques composés d’animatrices, de psychologues, de juristes, d’avocats, et de points focaux au niveau de la gendarmerie et de la police pour les écouter et les accompagner dans les procédures. Ces guichets orientent également les victimes vers les centres de santé et les hôpitaux pour des soins appropriés dans les 48 heures suivant l’acte de violence.

Une membre du club des filles dénonçant les violences faite aux femmes et filles
Une membre du club des filles dénonçant les violences faite aux femmes et filles

La séance de sensibilisation s’est inscrite également dans le cadre du projet ‘’Protection des femmes et filles contre les violences basées sur le genre’’ subventionné par l’Union européenne (U.E.). Il est mis en œuvre dans les départements de Brazzaville, Bouenza et Pointe-Noire. Ses objectifs sont de mobiliser les organisations de la société civile (OSC) et les leaders communautaires pour prévenir les violences faites aux femmes et aux filles; d’améliorer l’accès des femmes et filles victimes de violences aux services multisectoriels de prise en charge à travers le renforcement des guichets uniques d’assistances aux femmes et filles victimes de violence.
900 femmes et filles victimes de violence, tout comme des femmes et filles vivant avec handicap ou séropositives bénéficieront de ce programme. De même que les policiers, les gendarmes, les enseignants, les leaders religieux, etc. Il est prévu, pour ce faire, des sessions de sensibilisation avec 300 enseignants, 200 leaders religieux, 3500 femmes, 4000 filles, 1500 hommes et 2000 garçons. Elles seront organisées dans les écoles, quartiers, centres de santé et marchés.

Viclaire MALONGA