Le Consortium des associations pour la promotion de la gouvernance démocratique et de l’état de droit (CAPGED) a donné jeudi 22 mai 2025 au siège de l’OCDH, à Brazzaville, une conférence de presse sur la situation de l’opposant Grâce Herval Lassy Mbouity, Kidnappé le 11 mai 2025, à son domicile, à Moukondo, puis retrouvé dans un état comateux le 21 mai, aux abords de la rivière Madoukou à Poto-Poto, après 11 jours d’enlèvement.
Les images de Lassy Mbouity partagées sur les réseaux sociaux montrent un homme visiblement affaibli et portant des marques de violences sur différentes parties de son corps. «Il a été victime de tortures et autres traitements cruels, inhumains et dégradants», affirment ces activistes des droits de l’homme.
Ces organisations ont exprimé leur indignation face à l’indifférence des autorités, encourageant les institutions en charge de la sécurité à mettre en œuvre des mesures de protection pour tous ceux qui comme Lassy Mbouity apparaissent exposés en raison de leur engagement public.
Ils ont rappelé les articles 15 et 25 de la Constitution, tout comme les conventions internationales dont le pays est signataire et qui promeuvent et garantissent les libertés publiques.
Face à l’état de santé très crique de Lassy Mbouity, le consortium exhorte l’Assemblée nationale d’interpeller le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, afin de venir expliquer devant la représentation nationale, les mesures prises pour décamper cette situation.
Pour ces organisations, le Procureur de la République doit engager des poursuites contre les présumés auteurs de cet acte criminel. «Le Gouvernement doit prendre les mesures nécessaires pour faire bénéficier à Lassy Mbouity des soins adéquats et le cas échéant une évacuation»..
Le consortium compte des organisations telles que : l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), le Cercle de droits de l’homme et de développement (CDHD), le Forum pour la gouvernance et les droits de l’homme (FGDH), le Ras-le-bol, l’Association pour le respect de droit des populations autochtones du développement durable et du droit de l’homme (ARPA2DH) et l’ADHUC (Association des droits de l’homme et l’univers carcéral).
Philippe BANZ