Les acteurs et actrices de l’économie informelle œuvrant dans le secteur des restaurants de rue «Street Food», ont été formés du 3 au 4 septembre 2024 à Brazzaville sur la qualité, l’hygiène, la comptabilité et la protection sociale. La formation avait pour objectif de les outiller pour qu’ils puissent s’intégrer pleinement dans l’économie formelle. Elle était organisée par le ministère de la Promotion de la femme, de l’intégration de la femme au développement et de l’économie informelle en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).
La formation a permis aux apprenants de renforcer leurs compétences et de valoriser leur métier; d’adopter les meilleures pratiques en matière d’hygiène alimentaire. Les options disponibles et les avantages d’une protection sociale adaptée à leurs besoins, ont été également abordés au cours de cette formation.

La représentante du PNUD au Congo, Adama Dian Barry a souligné que la formation vise à réduire les discriminations et les obstacles de la participation de la femme à la vie économique par la création et la gestion d’entreprise prospère et à la promotion du leadership féminin. Selon elle, le secteur de l’hôtellerie qui inclut la restauration englobe plus de 260 millions d’emplois dans le monde. C’est environ un emploi sur douze et cela représente 9% du Produit international brut (PIB) mondial. «La restauration fait partie des activités touristiques que les autorités congolaises classent parmi les piliers devant permettre la diversification économique. Qui parle du tourisme parle du coup de la restauration. On ne peut pas faire du tourisme sans restauration», a indiqué Adama Dian Barry.
La représentante du PNUD a signifié que le patrimoine culinaire congolais est important, mais manque encore de valorisation. «les acteurs de la cuisine devront se professionnaliser et le secteur devra s’ouvrir aux jeunes», a-t-elle insisté.
La ministre en charge de la promotion de la femme, Ines Nefer Bertille Ingani Voumbo Yalo, a remercié les actrices et acteurs de l’économie informelle de leur disponibilité et les a invités à améliorer leurs compétences et d’offrir un service de qualité à la population. «L’économie informelle joue un rôle crucial dans notre société. Elle représente une source de revenus vitale pour de nombreuses familles et contribue à la dynamique économique du pays. Plusieurs activités sont menées dans ce domaine, parmi lesquelles l’hôtellerie, la restauration et la pâtisserie. Cependant, la plupart des restaurants de rue exercent dans le non-respect de l’hygiène et leurs acteurs sont sans protection sociale. La protection sociale, souvent négligée dans le domaine de l’économie informelle, est essentielle pour garantir une sécurité face aux aléas de la vie», a assuré Ines Nefer Bertille Ingani Voumbo Yalo.
Tout en améliorant la qualité de leurs activités et en garantissant leur protection sociale, la ministre en charge de la Promotion de la femme a encouragé les apprenants «à s’investir pleinement et à tirer le meilleur parti des enseignements dispensés. Et cela sera possible grâce à vos formateurs dont l’engagement et l’expertise seront les atouts précieux pour la réussite de cette formation. Nous pouvons bâtir une économie informelle plus forte, plus résiliente, et plus respectueuse des normes de qualité et de sécurité», a-t-elle confié.
Aybienevie N’KOUKA-KOUDISSA