Le dossier du Congo au FMI (Fonds monétaire international) avance timidement, si l’on en croit Gerry Rice, le directeur de la communication de l’institution financière internationale, qui a débattu le 10 septembre dernier avec la presse du rapport des activités en cours du Fonds.

Le dossier du Congo reste toujours en suspens. Certes, il avance…mais pas vite. La presse internationale qui voulait en savoir un peu plus n’a presque rien eu à se mettre sous la dent au cours de la conférence de presse. Un confrère travaillant pour un organe britannique, Laura Gardner, intéressé par les négociations entre le FMI et le Congo, a questionné le communicant du Fonds notamment sur l’évolution des négociations de restructuration de la dette du Congo envers les traders. Il n’aurait pas reçu de précision satisfaisante. A vrai dire, ce n’est pas une surprise. «Cela fait cinq mois, depuis que le Président de la République avait annoncé que ces négociations vont dans le bon sens, mais on n’aperçoit pas encore le bout du tunnel», se lasse un analyste.
Par contre, Gerry Rice a été plus disert sur les discussions en cours concernant la demande d’un financement d’urgence formulée par le Congo, pour faire face aux conséquences du coronavirus, appelé Facilité de crédit rapide (FCR). Le besoin financier du pays fut clairement exprimé auprès du Fonds, dans les médias, le 7 avril dernier, par le Président Denis Sassou-Nguesso. Les deux parties, a précisé le directeur de la communication de l’institution financière, «sont actuellement en pourparlers pour mettre à jour le cadre macro-économique afin d’appuyer la demande de l’autorité pour une facilité de crédit rapide et, plus tard, le premier examen de facilité élargie de crédit»
Reste aussi l’examen de la Facilité élargie de crédit et un éventuel décaissement envisagé avant la fin de l’année. Là encore, peu de clarté de la part du FMI. «A ce stade, il est trop tôt pour donner une indication des échéances possibles pour la conclusion de ces discussions», a signalé Gerry Rice. Malgré tout, Brazzaville espère une signature tôt ou tard.

Jean ZENGABIO