Les membres du comité de pilotage du programme «Accélérer la gouvernance institutionnelle et les réformes pour un fonctionnement durable des services» (PAGIR) sont sortis, jeudi 6 mars 2025, de leur deuxième réunion ordinaire. Ils ont adopté un plan de travail et un budget annuel arrêté à 3.330.655.000 de francs CFA, en légère augmentation par rapport à celui de 2024 qui se chiffrait à 2.863.447.000 francs CFA.

Au cours de cette session dirigée par son président, Gervais Bouiti–Viaudo, conseiller spécial du Premier ministre chargé de la gouvernance, du dialogue économique et de la lutte contre la corruption, le comité a évalué la gestion passée et donné des orientations pour la mise en œuvre des activités prioritaires de l’exercice 2025, ainsi que la budgétisation par composante. Le comité a constaté le faible taux de réalisation des activités du plan de travail et du budget exercice 2024, évalué à 4 %, du fait de la lenteur dans le lancement officiel du projet, intervenu seulement en fin mars 2024. La session inaugurale qui avait validé les activités s’était tenue en avril 2024.
Le projet a connu plusieurs difficultés, dont la suspension du portefeuille et l’impossibilité de faire le retrait des fonds. Ainsi, plusieurs activités prioritaires ont été reconduites à 2025, notamment la poursuite de la stabilisation du système d’informations des impôts. Le défi de la deuxième session du comité de pilotage a été d’adopter les activités réalisables courant exercice 2025 et s’inscrivant dans le cadre de résultats du PAGIR pour l’atteinte des indicateurs de décaissements.
Le PAGIR, mis en place pour une durée de quatre ans (2023-2027), est financé par la Banque mondiale à hauteur de 42 milliards de francs CFA. Il est mis en œuvre par le secrétariat permanent aux réformes des finances publiques. Ses activités visent à promouvoir un cadre consensuel et transparent pour la gouvernance des finances publiques du Congo avec pour but d’accroître l’efficacité de la mobilisation des ressources nationales et de la gestion des dépenses, avec un accent particulier sur les secteurs de la santé et de l’éducation.
Gervais Bouiti-Viaudo a encouragé les membres à enrichir et de valider les documents de gouvernance du PAGIR. «Ces documents constituent la pierre angulaire de notre fonctionnement. Ce programme ne peut réussir sans une gouvernance solide, inclusive et orientée vers les résultats», a-t-il déclaré. Les délibérations du comité, a-t-il poursuivi, «cadrent avec la bataille de la bonne gouvernance, notamment dans le réalisme et la maitrise du budget, le commandement de chacun à prendre la mesure de ses actes de gestion, la gestion axée sur les résultats comme nouveau mode de gestion, la capacité à répondre aux besoins de la population».

Philippe
BANZ