Au terme d’une réunion sur les préoccupations majeures en lien avec les processus de gouvernance forestière, climatique et foncière en cours, organisée le 28 février 2025 à l’hôtel de l’ACERAC à Brazzaville, les acteurs concernés ont souligné qu’un échange avec les représentants des administrations publiques et les partenaires au développement pourraient améliorer la gestion des ressources forestières au Congo.
Cette rencontre visait à mettre ensemble les acteurs œuvrant dans le secteur, notamment ceux de la société civile, des communautés locales et les populations autochtones venues de la Sangha et de la Lékoumou, autour d’une même table avec les pouvoirs publics pour débattre de leurs préoccupations. Les participants ont passé au crible les processus de gouvernance forestière en cours pour dénicher les faiblesses et trouver des solutions pour leur évolution.
Concernant la société civile, cette occasion lui a permis de passer en revue les différents documents sur la lutte contre l’exploitation illégale des forêts et ceux sur les changements climatiques. Quant aux représentants des communautés locales et populations autochtones, ils ont exprimé leurs préoccupations, principalement le conflit homme-éléphants, en vue d’y trouver des solutions
Cette réunion a été initiée par l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), en partenariat avec la Rencontre pour la paix et les droits de l’homme (RPDH). Avec l’appui du programme Forêt gouvernance, marché et climat (FGMC) et du programme Reversing environmental degradation in Africa and Asia (RDAA), sous le financement du foreign commowealth & développent office (FCDO).
«Le rôle de facilitatrice de gouvernance forestière est d’accompagner les différents processus de gouvernance forestière, concernant toutes les questions en lien avec la gestion des terres forestières, la gestion des ressources forestières et aussi les questions climatiques. Il s’agit d’accompagner la concertation et la consultation entre les acteurs, pour permettre une participation efficace dans le processus de prise des décisions», a rappelé Laurence Wete Soh, facilitatrice de la gouvernance forestière au Congo pour le FMGC, à l’ouverture de la réunion.
«Les objectifs ont été atteints. La société civile a demandé, entre autres, aux pouvoirs publics de faire face à la lourdeur dans la mise en œuvre de certains processus de gouvernance. Pourtant, le pays s’est engagé dans la gestion durable des forêts en signant beaucoup d’accords et de traités. Les réformes tardent à se réaliser», a indiqué, de son côté, la directrice exécutive de l’OCDH, Nina Cynthia Kiyindou Yombo, à l’issue des travaux.
Pour le Congo, la forêt constitue la deuxième ressource après le pétrole et contribue à hauteur de 5% au produit intérieur brut (PIB) et le secteur est pourvoyeur d’emplois (40 %). C’est à ce titre que le Gouvernement s’est engagé dans plusieurs processus de gouvernance forestière et climatique comme l’Accord de partenariat volontaire (APV-Flegt) et la réduction des émissions dûes à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD+) pour assurer à la forêt une meilleure protection.
Ph.B.