Le Premier ministre Clément Mouamba a procédé mardi 12 janvier 2021, à Brazzaville, au lancement du Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement (FIGA) des très petites, moyennes entreprises, de l’artisanat et du secteur informel. Trois membres du gouvernement, dont Mme Yvonne Adélaïde Mougany, ministre des petites et moyennes entreprises, de l’artisanat et du secteur informel étaient présents.

Le directeur général du FIGA, M. Armel Fridelin Mbouloukoué, a indiqué que ce fonds a été mis en place pour que le FIGA joue pleinement son rôle dans la structuration du secteur privé dont les très petites, petites et moyennes entreprises et les unités artisanales qui sont des maillons essentiels dans la production des richesses et la création d’emplois. Le Président de la République a initié ce projet pour lutter contre la pauvreté en milieu jeune. Ainsi, le FIGA est au cœur du dispositif de l’écosystème qui a été mis en place par le ministère de tutelle, avec l’appui technique et financier des partenaires belges de la Belgian Bankers Academy (B.B.A). Créé par la loi n°23 du 5 juillet 2019, le FGA est bien aujourd’hui une réalité, qui va se mettre au service des porteurs de projets et des chefs d’entreprises. Il est placé sous la tutelle du ministère des PME et facilite l’accès aux services financiers et non financiers.
Le FIGA est doté d’un fonds initial dont le montant est fixé à 15 milliards de Francs Cfa conjointement par le ministère de tutelle et le ministère chargé des finances. Il a pour mission de soutenir les projets de création d’entreprises et de l’artisanat dans le montage des dossiers financiers, en particulier, les plans d’affaires; garantir les crédits d’investissements consentis par les établissements bancaires et de crédits aux PME; négocier et nouer des partenariats avec tout organisme intervenant dans l’appui à la création et au développement des entreprises et de l’artisanat etc…
Il a pour vocation d’intervenir à travers l’impulsion qui a pour objectif de soutenir les porteurs de projets confrontés à diverses difficultés dans l’élaboration de leurs business plans; la garantie pour contribuer à la résolution de la problématique d’accès aux financements et l’accompagnement pour pallier les difficultés de développement des bénéficiaires. Les ressources du FIGA proviennent de la subvention de l’Etat, des produits de ses prestations, des financements des partenaires, des dons et legs.
Mme Yvonne Adélaïde Mougany, après avoir remercié le Président de la République pour son impulsion et pour avoir mis sur pied ce projet, s’est dite satisfaite. «L’économie congolaise a besoin d’entreprises et, donc, il faut rendre opérationnel le FIGA au profit des très petites, petites moyennes entreprises, des artisans et autres travailleurs indépendants. Le Président de la République vient de signer la loi de finances exercice 2021 qui accorde plusieurs mesures d’encouragement à l’entrepreneuriat. En substance, elles comprennent, sous réserve de remplir certaines conditions, la gratuité des formalités, l’exonération totale sur deux ans de l’impôt sur les sociétés et la taxe spéciale sur les sociétés, de l’impôt global forfaitaire ainsi que des droits de patente. Il est prévu des abattements pour trois exercices successifs en faveur des entreprises nouvelles, créées, déclarées, à l’Agence congolaise pour la création des entreprises et suivies par les centres de gestion agréés et les incubateurs d’entreprises. Une reconnaissance à l’endroit de Mme Sabine Laruelle, actuellement présidente du Sénat belge, assumant alors la charge de ministre des Classes moyennes, de l’agriculture, des indépendants, de l’économie et de la politique scientifique, qui avait accepté de faire financer par la coopération belge la toute première étude de faisabilité réalisée par la Belgian Bankers Academy en 2008», a souligné Mme Yvonne Adélaïde Mougany.
A noter que le siège du FIGA est situé en face de la direction générale de la Banque Sino congolaise pour l’Afrique (BSCA), au centre-ville, à Brazzaville.

Pascal
BIOZI KIMINOU