Inspecteur à la retraite, Joseph Maléké, promoteur du Complexe scolaire éponyme, n’est pas content de la disparité des prix aux inscriptions des examens d’Etat. Il exprime son mécontentement dans l’interview qu’il nous a accordée.

*Monsieur l’inspecteur, pouvez-vous nous présenter le bilan de votre premier trimestre ?
**Nous avons commencé l’année scolaire au mois d’octobre 2021, avec une concurrence déloyale, à cause des établissements scolaires qui ouvrent en fixant des montants d’inscription et de réinscriptions dérisoires. Qu’à cela ne tienne, travaillant dans des conditions meilleures d’apprentissage, nous pouvons nous estimer heureux, au regard du pourcentage général d’admission réalisé au terme du premier trimestre.

*Le deuxième trimestre est synonyme d’inscriptions aux examens d’Etat. Votre établissement est-il déjà au point, entendu qu’il y a des parents qui traînent encore le pas ?
**A ce sujet, nous avons deux niveaux d’examens d’Etat: le Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE) et le Brevet d’études du premier cycle (BEPC). Nous avons inscrit tous les candidats. Nous sommes allés à l’inspection des Collèges d’enseignement général (CEG) pour le visa. Nous avons déposé nos listes définitives à la direction départementale. Au niveau du CEPE, il n’y a pas de problème, puisque tout se passe sur place. Je peux vous dire, sans risque de me tromper, qu’au plan administratif, nous sommes déjà prêts.

* Quelle est votre regard sur la disparité des droits d’inscriptions aux examens d’Etat?
**Si, au départ, j’ai parlé des frais d’écolage qui varient d’un établissement à un autre, faisant même allusion à une concurrence déloyale, au niveau de l’administration scolaire, il y aussi vice de forme. Tenez ! Chaque début d’année, le ministère en charge de l’Enseignement publie les droits d’inscriptions de tous les examens d’Etat à travers un texte ministériel. Malheureusement, au-delà des prix fixés, on assiste impuissant à d’autres frais. On fait allusion à l’organisation des examens textes, des examens blancs, le convoyage des dossiers…Les responsables, au plus haut niveau, sont informés de cette augmentation qui frise les antivaleurs. Si vous avez constaté que les prix aux examens varient, ce n’est pas la faute aux promoteurs d’écoles privées. C’est l’Etat qui nous impose cela, et, ce n’est que l’Etat qui peut mettre un terme à cela. A titre d’illustration, le CEPE devrait être organisé par l’inspecteur chef de la circonscription scolaire, comme le stipulent les textes. Aujourd’hui, tout est organisé par la direction départementale.

* Votre complexe utilise-t-il le cahier de liaison pour le meilleur suivi de vos apprenants?
**Chez nous, le cahier de liaison que j’ai fait imprimer existe depuis la création du complexe. Je suis donc en contact permanant avec les parents d’élèves. Le cahier de liaison est certes utile, mais pas indispensable. Il y a beaucoup de moyens de communication pour informer les parents. Si l’Etat veut instituer les cahiers de liaison, eh bien, qu’il nous les donne gratuitement!

Propos recueillis par
Equateur Denis NGUIMBI