Les étudiants de la faculté des sciences et techniques de l’Université Marien Ngouabi ont déploré leurs conditions de travail. Le jeudi 1er avril 2021, ils ont demandé à leur manière au ministre de l’Enseignement supérieur Bruno Jean Richard Itoua de réhabiliter et d’équiper les laboratoires. Le ministre avec son collègue Léon Juste Ibombo, des Postes, des télécommunications étaient ‘’contraints’’ de visiter ces laboratoires. «Améliorez nos conditions de travail», disaient-ils, exaspérés.
C’était lors de l’inauguration des salles multimédia. Les étudiants ont empêché le ministre Bruno Jean Richard Itoua de visiter cette salle multimedia. Ils lui ont demandé d’améliorer leurs conditions de travail. Cela fait plusieurs années qu’ils ne font plus de travaux pratiques. Ceux qui sont finalistes sont inquiets pour leur avenir. Ils ne savent pas sur quelle base ils valideront leurs unités de valeur pour passer en année supérieure. Certains ont vu leur licence non authentifiée alors lorsqu’ils veulent poursuivre leurs études à l’étranger.
«Il nous manque beaucoup de choses. Dans nos laboratoires, il n’y a presque rien. Les Docteurs se plaignent souvent pendant les cours. C’est une chance d’être en face du ministre. Il est le premier étudiant. Nous voulons qu’il visite les laboratoires, les réhabilite et les équipe», a signifié un étudiant en chimie.
«Nous ne faisons pas de travaux pratiques et nous n’avons pas une licence valide et reconnue ailleurs. Le volume 2 n’est pas respecté. Les étudiants ont aussi leurs droits! Nous devons faire les cours dans des conditions favorables. Les laboratoires ne sont pas aménagés. Les matériels sont là mais endommagés. Nous sommes des cadres de demain, mais nous sommes négligés», a indiqué Guiverla Panguini, étudiant en 3e année de biologie moléculaire (BM).
Face à cette situation, le ministre de l’Enseignement supérieur a demandé aux étudiants de constituer un groupe de cinq et de se rendre à son cabinet pour échanger et présenter leurs doléances. Pris de colère, ils lui ont demandé de visiter immédiatement les laboratoires. Bruno Jean Richard Itoua était contraint de s’incliner.

Jacqueline MAKAYA