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EDUCATION : Terre d’école prend pied au Congo

EDUCATION : Terre d’école prend pied au Congo

Le lancement officiel du projet a eu lieu le mardi 19 octobre dernier au centre international de conférence de Kintelé, au Nord de Brazzaville, en présence du Chef de l’Etat Denis Sassou-Nguesso. L’accès à la salle n’a pas été ordinaire. Il n’y a presque pas eu de privilégiés: ministres, directeurs généraux, ambassadeurs, journalistes ont été tous soumis au contrôle sanitaire: sans pass-sanitaire, pas d’accès dans la salle, à moins de passer un test rapide.
Terre d’école est un nouveau projet éducatif citoyen destiné aux élèves du CP à la terminal, dont l’objet est d’associer aux programmes scolaires académiques la réappropriation des savoirs ancestraux et la connaissance des cultures vivrières locales; avec le sport comme vecteur de cohésion et d’hygiène de vie.
Fondé en 2012 lors du Congrès de la terre, Rio +20, par le CIRA, le programme Terre d’école propose la création d’un réseau d’écoles d’excellence à l’enseignement théorique et pratique, ayant pour objectif de participer à l’émergence de nouvelles générations conscientisées aux enjeux de préservation de la Terre, respectueuses de l’environnement et sensibilisées à la richesse des traditions.
Le Congo abritera le premier établissement de ce programme qui est en cours de réalisation à Kintelé, face à l’Université Denis Sassou-Nguesso: le campus Christophe de Margerie. Terre d’école dispose d’un terrain de 15 ha, dont 11 ha de forêts et 4 ha à développer, que le Congo a octroyé à l’association.
Le financement de ce campus dont les travaux ont démarré en octobre 2020 est assuré par un groupe contracteur composé de l’Etat congolais, Total E&P Congo, Chevron Overseas Congo, et la SNPC pour un budget global de 7 millions de dollars.
Trois allocutions ont été prononcées lors de cette cérémonie: celle de Hellot Matson Mampouya, haut-commissaire aux états généraux de l’éducation, qui a affirmé que le projet «Terre d’école» s’inscrit dans le prolongement de la vision écologique du Président Denis Sassou-Nguesso. En 1983, a-t-il rappelé, le président congolais avait lancé le mot d’ordre éducatif: «Une école, un champ; une école, un jardin», avec pour objectif d’amener les apprenants à avoir des connaissances sur la culture de la terre. Et, pour lutter contre la déforestation et endiguer ses effets dévastateurs, a-t-il ajouté.
Denis Sassou-Nguesso avait initié, en 1984, le planting d’arbres, célébré les mois de mars d’abord, puis le 6 novembre de chaque année, a rappelé Hellot Matson Mampouya.
Initiatrice du projet, Maria Maylin a relevé les valeurs de «Terre d’école» qui est, selon elle, un programme qui s’adresse à tous les jeunes en âge d’être scolarisés et qui vise à démocratiser le savoir, à former à la connaissance de la terre et à relier tradition et modernité.
Elle a remercié le Président Denis Sassou-Nguesso de son appui et pour l’aboutissement heureux de ce projet. «Il y a dix ans que je rêvais de ce jour… », a-t-elle martelé.
Enfin, le ministre de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Jean Luc Mountou, a, quant à lui, salué l’initiative. Ce projet arrive à point nommé, a-t-il affirmé. «Tel qu’il est présenté, il retrouve un substrat dans cette autre idée qui remonte depuis les années 1980 et qui instituait un programme éducatif dénommé «Une école un champ», a-t-il souligné avant de préciser que « …le projet Terre d’école doit permettre aux enfants de poursuivre un cursus scolaire normal mais assez proche de nos valeurs traditionnelles et en lien avec la terre».

Cyr Armel YABBAT-NGO

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A propos de l'auteur

Editorial

Cette Afrique-là !

Notre continent semble blackboulé par les bouleversements DE CES JOURS. Comme placée dans une machine à laver, l’Afrique subit les forces centrifuges d’éléments qui lui échappent. Le climat fait des siennes, bien entendu. Après les incendies en Algérie, ont suivi le tremblement de terre au Maroc puis, maintenant, les inondations effroyables en Libye. Et dans tous les cas, ces drames se sont soldés par des milliers de morts.

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