La Cour constitutionnelle a organisé jeudi 11 mars dernier, à son siège, un séminaire sur la régularité de l’élection du président de la république, à l’attention des coordonnateurs et des délégués de l’institution, dont le thème central a porté sur le suivi du déroulement de l’élection du président de la république. C’était sous la supervision du président de la cour constitutionnelle, Auguste ILOKI.
La tenue de ce séminaire répond à l’une des attributions conférées à la Cour constitutionnelle, celle de veiller à la régularité de l’élection du président de la république. «Elle examine les réclamations et proclame les résultats définitifs du scrutin». Dans son allocution à l’ouverture du séminaire, Auguste ILOKI, a indiqué qu’à l’occasion de l’élection du président de la république, la cour constitutionnelle désigne, en son sein, un ou plusieurs coordonnateurs qui peuvent se faire assister de délégués pour suivre le déroulement du scrutin. Il a rappelé l’objet du séminaire «vous apporter l’éclairage nécessaire qui vous permettra de démêler les différentes questions susceptibles de gêner l’exécution de votre mission d’observateur électoral pour le compte de la cour constitutionnelle» a-t-il rappelé. Et d’ajouter « vous serez, ainsi, sensibilisés sur les faits de nature à compromettre le déroulement normal de l’élection du président de la république tels qu’ils sont prévus dans la loi électorale. Il s’agit de vous inviter à ne pas disperser vos efforts en recensant des faits de toute nature sans rapport avec les compétences de la cour constitutionnelle car cela relève d’autres institutions chargées de l’observation nationale qui proposeront des recommandations orientées vers l’amélioration du processus électoral » a-t-il relevé. Entre autres faits auxquels le président de la cour constitutionnelle a fait allusion : l’existence ou non de l’isoloir dans le bureau de vote ; le déplacement ou non de l’urne hors du bureau de vote avant ou pendant le dépouillement ; l’existence ou non d’un nombre de bulletins supérieur au nombre d’émargements ; le transfert d’électeurs d’une circonscription à une autre ou d’un bureau de vote à un autre ; la corruption ; l’empêchement fait aux électeurs de voter ; la séquestration des électeurs ; les violences ou voies de fait constatées dans un bureau de vote ou à ses abords immédiats ; la distribution de sommes d’argent dans le bureau de vote ou à ses abords immédiats. Auguste ILOKI souligne par ailleurs que c’est dans ce contexte qu’il est demandé aux coordonnateurs et délégués de relater, objectivement, dans leurs rapports, ces faits qui se sont produits au cours du déroulement du scrutin afin de promouvoir la transparence, d’améliorer le processus électoral, d’augmenter la confiance des citoyens dans le processus électoral, de prévenir les cas de contestation de l’élection et conséquemment de réduire le contentieux électoral, d’encourager l’acceptation des résultats de l’élection par tous les candidats et rendre, ainsi, sans objet le recours au juge électoral. «Il vous revient, alors, de recueillir au niveau des centres et bureaux de vote, des informations relatives à la qualité et à la transparence de l’élection ou à des éventuelles défaillances et insuffisances» a indiqué Auguste ILOKI.

Pascal AZAD DOKO