Les étudiants congolais diplômés de Russie se font difficilement recruter à la Fonction publique. Ces diplômés se trouvant en situation de chômage, se sont réunis au sein du Collectif pour l’essor des diplômés de Russie (CEDR) afin de faire part de leurs inquiétudes aux autorités du pays. Lionel Ray Bindikou, son coordonnateur parle du CEDR et de ses différentes missions. Il était de passage au siège de La Semaine Africaine, assisté d’Eurold Stéphane Ondzie Maleba et Hyliath Franclaire Kissengo, respectivement coordonnateur adjoint et secrétaire général du CEDR.

*Pourquoi votre présence au journal La Semaine Africaine ?
**Nous tenons à faire connaître auprès des autorités du pays, l’existence du CEDR qui n’est autre que le collectif pour l’essor des diplômés de Russie et leur faire savoir qu’il est urgent de régler la situation des diplômés que nous sommes dans le but d’être recrutés à la Fonction publique.
Le CEDR est un collectif qui œuvre depuis 2018 pour l’unité, la discipline et l’intégration des diplômés de Russie. Elle regroupe des étudiants envoyés par l’Etat congolais en Russie et revenus au Congo, ayant du mal à trouver un emploi. Le Collectif est constitué de diplômés répondant à différents profils. Il sont entre autres: ingénieurs en informatique et télécommunication, ingénieurs en industriel (mécaniciens, électriciens), en bâtiment et travaux publics, médecins généralistes, spécialistes, économistes, géologues et littéraires.
*Depuis combien d’années les étudiants finalistes sont-ils à Brazzaville?
**Nous avons plusieurs générations, la dernière remonte à 2013. Il y a des membres qui cumulent sept ans après leurs années d’études sans trouver du travail. Nous sommes au total 98 finalistes. Il y a ceux qui font des stages pendant cinq ans sans être recrutés. L’année passée, nous avons entrepris plusieurs démarches, mais elles sont restées sans suite. Nous avons repris avec ces démarches, nous avons écrit au président de la République, au Premier ministre, au ministre des Affaires étrangères. Nous fondons notre espoir sur eux, qu’ils nous reçoivent, qu’ils nous entendent et règlent notre situation. La majorité des membres vivent chez leurs parents. La moyenne d’âge varie entre 25 et 39 ans. Nous avons jugé bon de revenir au pays, mais, nous nous rendons compte que trouver un boulot est encore difficile. Or, nous avons des amis qui ont préféré ne pas revenir. Ils se sont aventurés dans d’autres pays et nous avons l’impression qu’ils vivent mieux que nous. Nous interpellons le Gouvernement pour voir la situation des diplômés de Russie. Nous croyons que l’Etat peut faire quelque chose.

Propos recueillis Aybienevie N’KOUKA-KOUDISSA