La campagne des examens d’Etat cuvée 2024 tend vers la fin. Du 9 au 12 juillet, 119.067 candidats ont passé les épreuves écrites du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) sur l’ensemble du territoire national, en Angola et en Chine. Pour s’enquérir du déroulement de cet examen d’Etat, le ministre de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Jean-Luc Mouthou, a visité quelques centres d’examen à Brazzaville le 9 juillet.
Il était accompagné d’une délégation composée, entre autres, du conseiller du chef de l’Etat à l’éducation, le Pr Louis Bakabadio, et le président de la Haute autorité de lutte contre la corruption(HALC), Emmanuel Ollita Ondongo.
Les candidats ont été répartis dans 519 centres à travers le pays, en Chine, à Luanda et Cabinda en Angola. Brazzaville a présenté 49.027 candidats pour 133 centres, dont 26.300 filles. Comparativement à l’année 2023 qui avait enregistré 122.085 candidats. Cette année, le nombre est en régression de 02,4%. La visite a concerné trois centres: le lycée de la Révolution, le CEG Lheyet Gaboka (Ouenzé) et le CEG de Kinsoundi (Makélékélé).

Au terme de la ronde, le ministre de l’Enseignement général a déclaré: «Nous pouvons à ce stade nous satisfaire de ce que les examens, au-delà du baccalauréat et du CEPE, se déroulent bien sur l’ensemble du territoire national en attendant les concours d’entrée dans les écoles d’excellence de Mbounda (Niari) et d’Oyo (Cuvette)».
Au sujet de l’interpellation des 44 candidats qui devraient se rendre à Vindza dans le cadre de la transhumance et qui ont été ramenés à Brazzaville, le ministre de l’Enseignement général tire la sonnette. «Nous saisissons cette occasion pour rappeler que la transhumance est interdite. Il y a des sanctions qui sont prévues à cet effet.»
A noter que les téléphones, les calculatrices programmables ou autres documents sont des tentatives de fraude.
Séminaire de renforcement des capacités des acteurs impliqués dans l’organisation
C’est devenu une tradition depuis 2023 qu’à la veille des examens d’Etat (BEPC et baccalauréat), le ministère de l’Enseignement général organise au profit des acteurs retenus pour l’organisation de ces examens une session de formation pour les préparer à remplir leur mission avec responsabilité pour la crédibilité des diplômes congolais. Pour les acteurs du BEPC, la formation s’est déroulée le 3 juillet avant leur déploiement. Il s’est agi des jurys, des chefs de centres, de leurs adjoints et des contrôleurs de la lutte contre la fraude.
A l’instar du baccalauréat, malgré quelques difficultés observées, le ministre Jean-Luc Mouthou souhaite que le BEPC soit également une réussite. Raison pour laquelle, il a insisté sur la notion de responsabilité qui doit caractériser chaque commis, pour la formation de la jeunesse scolarisée.
La formation a été axée sur le cadre juridique de l’organisation des épreuves écrites et pratiques ; les procédures de supervision, de contrôle des opérations de communication des acteurs impliqués dans la tenue de examens d’Etat et concours; le rôle et la mission du délégué de la lutte contre la fraude en milieu scolaire et la contextualisation du B.e.p.c à l’ère de la digitalisation. A travers ces exposés faits par les experts du ministère, les participants ont appréhendé le rôle de tout un chacun, ce qui met fin aux confusions de rôle qui étaient à l’origine des mésententes entre acteurs. «Ce séminaire, à l’instar de celui organisé à l’orée du baccalauréat prépare les différents acteurs à des épreuves exemptent de tout cas délictueux. Le chef de centre est à la fois le premier surveillant du centre et le premier délégué de la lutte contre la fraude. Il est aussi secondé par le délégué de la lutte contre la fraude qui doit aussi avoir accès dans tous les coins et recoins du centre conformément au nouveau guide du contrôleur antifraude. Finies les querelles oisives, investissez-vous pleinement pour des examens d’Etat crédibles, travaillez pour votre honneur personnel et pour notre pays», a martelé le ministre de l’enseignement général.
Résultats du Certificat d’études primaire élémentaires (CEPE)
Fini le suspens! les résultats du CEPE sont connus depuis le 4 juillet 2024. Ils ont été présentés au ministre Jean-Luc Mouthou puis publié le même jour à Brazzaville et les jours suivants dans les autres départements.
Sur les 140.587 candidats présentés, 125.670 ont été déclarés admis. Soit un taux de réussite de 89,10%. Le département des Plateaux occupe la première place (100%), comme à la session de 2023 (99, 98%). Le département de Brazzaville a affiché un pourcentage de 89,52, devant Pointe-Noire (88,90%). Le Niari, quant à lui, s’est contenté de la dernière place avec 76,68%. A propos des départements ayant obtenu des pourcentages faibles, les directeurs départementaux l’ont justifié par deux faits: la situation de la prise en charge des prestataires et les inondations qui ont secoué plusieurs départements perturbant les apprentissages pendant quelques mois.
A propos de la suppression de cet examen d’Etat, une des recommandations des états généraux de l’éducation tenus en début de cette année, le ministre Jean-Luc Mouthou a précisé que les experts sont en conclave pour voir dans la mesure du possible mettre cette recommandation en vigueur à partir de la rentrée scolaire 2024-2025.
Signalons que les résultats de la session de 2024 sont en hausse par rapport à 2023. Ils étaient 112.521 candidats admis sur les 133.547 présentés avec 81,31%.
Esperancia
MBOSSA-OKANDZE