La 26e session du conseil de l’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation s’est clôturée le 21 septembre 2024 à Brazzaville, avec à la clé une dizaine de récommandations allant dans le sens de l’amélioration de l’offre éducative non formelle. Cette session s’est tenue sur le thème: «Enjeux et défis de l’éducation non formelle dans le système éducatif congolais».

Au cours de cette rencontre qui a rassemblé les acteurs du sous-secteur de l’éducation générale venus des quatre coins du Congo, il s’est agi de susciter, non seulement l’adhésion de la communauté éducative nationale sur les activités de lutte contre l’analphabétisme, mais aussi, l’appropriation par les animateurs des administrations scolaires, du principe que si le circuit formel de l’école donne à l’apprenant des connaissances et compétences reconnues par les diplômés qui permettent l’accès aux études supérieures, ‘’l’éducation non formelle ajoute à la personne, tout au long de sa vie, les opportunités d’apprentissage qui lui font acquérir les compétences pratiques indispensables à la vie courante’’.
Rendez-vous annuel pour décider sur l’avenir de l’école congolaise, la 26e édition s’est déroulée sous forme d’ateliers et de travaux en plénière. A cela s’ajoutent les communications des partenaires techniques et financiers; l’évaluation des 16 recommandations de la session précédente et l’exposé de cadrage fait par Moïse Balonga, enseignant à l’école normale supérieure (ENS) de l’université Marien Ngouabi. Pour lui, l’éducation non formelle, quoique reconnue comme le deuxième pilier du système éducatif congolais, bénéficie de moins en moins de l’attention des décideurs. Et pourtant, a-t-il dit, l’éducation non formelle, sérieusement mis en place au sein d’une communauté sociale, est susceptible d’enclencher son développement intégral. D’où, plusieurs actions visant l’amélioration de l’accès de l’équité et de la qualité des apprentissages méritent d’être menées, a-t-il suggéré.
A propos de l’évaluation des recommandations de la 25e session, l’on peut retenir que sur les 16, six ont intégralement été exécutées, sept en cours d’exécution. Les trois autres n’ont pas été mises en œuvre pour des raisons d’ordre technique, à entendre Guy Kokolo Boungou, inspecteur itinérant à l’inspection générale de l’enseignement général.
Toutes les informations développées quatre jours durant lors des travaux en ateliers et en plénières ont suscité de fructueux échanges qui ont débouché sur 11 recommandations, en l’occurrence l’élaboration de la politique nationale de l’éducation non formelle; la création et la construction des centres d’alphabétisation et d’éducation spécialisée dans tout le pays; l’augmentation de la ligne budgétaire allouée à la branche de l’éducation non formelle. Aussi faut-il ajouter la réouverture des centres professionnels pour l’éducation non formelle; l’affectation d’un quota significatif des animateurs d’alphabétisation dans le recrutement à la Fonction publique; l’ouverture des filières de formation des animateurs d’alphabétisation à l’école normale des instituteurs (ENI) et à l’ENFICE (Ecole nationale de formation initiale et continue des enseignants) de Mouyondzi ainsi que la filière de formation des enseignants spécialisés à l’ENS. L’harmonisation des programmes et manuels de l’éducation non formelle; la dotation des directions générales et centres du ministère de l’enseignement préscolaire en moyens roulants et nautiques et l’électrification des centres d’alphabétisation existants, surtout que les cours se déroulent généralement la nuit dans ces centres.
A la clôture des assises, Mme Régine Tchicaya-Oboa, directrice de cabinet représentant le ministre de l’Enseignement préscolaire, a félicité les participants pour leurs contributions à la réussite de cette session. Elle a dit espérer que les recommandations formulées donneront aux conseillers matière à réflexion sur les tâches à accomplir durant l’année scolaire 2024-2025.

E.M.O