La pandémie à coronavirus (COVID-19) a paralysé le système socioéconomique mondial, brouillant en même temps les repères du système éducatif. C’est ainsi qu’en République du Congo l’école avait été fermée en mars dernier, après le confinement décrété par les autorités pour juguler la propagation de la maladie. Mais malgré la dégringolade de la situation socio sanitaire, les autorités avaient jugé utile le déconfinement progressif du pays dès le 18 mai 2020. Ceci pour relancer l’économie déjà fort fragile. La dernière rencontre de l’équipe de riposte contre la COVID-19, sous les auspices du chef de l’Etat, a autorisé la reprise des activités académiques le 21 septembre 2020 et fixé la rentrée universitaire 2020-2021 en février 2021. A cet effet, le ministre de l’Enseignement supérieur Bruno Jean Richard Itoua a fait la ronde des établissements sous tutelle, le 21 septembre dernier, pour constater l’effectivité de la reprise activités.

Il s’est rendu respectivement à l’Ecole normale supérieure (ENS), l’Ecole nationale supérieure polytechnique (ENSP), à la faculté des sciences de la santé, l’amphithéâtre 1600 de la faculté de droit, à l’Institut privé Henri Lopez et à l’institut national du travail social. Une visite qui s’est poursuivi le lendemain dans d’autres établissements universitaires publics et privés de Brazzaville.
Le ministre Itoua a fait le constat selon lequel les cours pour certains établissements et les examens pour d’autres se déroulaient normalement dans le respect des règles barrières édictées par les autorités sanitaires et le Gouvernement. Partout où il est passé, le patron de l’Enseignement supérieur a fait la pédagogie du respect des mesures barrières: le port obligatoire du masque par les étudiants et les enseignants, la distanciation physique, le lavage régulier des mains à l’eau et au savon ou à l’aide du gel hydroalcoolique, etc. Le ministre a fait savoir aux apprenants que «la santé vaut mieux que le diplôme». «Il vaut mieux être sûr qu’à la fin e l’année académique, tout le monde est en bonne santé et que vous commenciez la nouvelle année universitaire dans les meilleures conditions de santé », a-t-il insisté.
Il a martelé que les universités, écoles et instituts ne doivent pas constituer des gîtes de propagation de la maladie. Pour cela, les responsables doivent veiller au respect de l’ensemble de ces mesures. Il sied aussi de désinfecter régulièrement les salles des cours et d’étudier urgemment les possibilités du dépistage régulier des étudiants et des encadrants.
Quelques étudiantes ont réagi: pour Vacilia Koundi Bassoloua, étudiante en licence 3 à l’ENSP, «Je suis heureuse de reprendre les cours après 6 mois passés à la maison. J’espère que nous allons terminer l’année en beauté», Mlle Bakala en licence 3, estime que «la reprise rassure. Il y a des soutenances qui approchent, donc je dois mettre du sérieux dans le travail», enfin pour Naïda Bassounga, «c’est une joie immense de reprendre les cours. J’étais fatiguée de rester à la maison».
A rappeler que si la situation sanitaire s’améliore positivement, la rentrée universitaire au titre de l’année 2020-2021 interviendra en février prochain.

Marcellin MOUZITA M.