La Chambre consulaire de Pointe-Noire, porteuse de la 2e composante de la deuxième phase du Programme de renforcement des capacités commerciales et entrepreneuriales (PRCCE II), a entrepris, le mardi 16 février dernier à la chambre sœur de Dolisie, une sensibilisation aux axes développés dans le cadre de ce projet. Une opération élargie à la dispensation des formations de l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique (Ohada).
Projet à portée nationale, le Programme de renforcement des capacités commerciales et entrepreneuriales (PRCCE II) a ciblé la ville de Dolisie. La coquette, où bon nombre d’acteurs économiques souhaitent se soustraire à l’assoupissement, à l’amateurisme en renforçant leurs capacités et connaissances sur le monde des affaires.
L’opération a notamment concerné la 2e composante relative à l’amélioration du climat des affaires. «Dolisie et l’ensemble du département du Niari veulent reconquérir leur lustre en épousant la dynamique des économies locales structurées, dans lesquelles s’épanouit une diversité de secteurs d’activités», a rêvé Sylvestre Didier Mavouenzela, président de la Chambre consulaire de Pointe-Noire. Il était représenté par la cheffe du projet, Flora Mavoungou.
La sensibilisation a porté sur les trois axes de la composante: Liziba, la plateforme d’information des entreprises sur le Congo, répondant au défi de l’accès à l’information commerciale et entrepreneuriale; la branche ponténégrine du Centre de médiation et d’arbitrage du Congo (Cemaco) développé pour accélérer le règlement des différends d’affaires; et les formations Ohada servant le dessein de la vulgarisation des neuf actes uniformes. «L’information entrepreneuriale existe bel et bien au Congo, mais elle est éparse. La démarche de Liziba est d’avoir centralisé en un seul outil cette information avec, en plus, un renvoi vers les sites web des institutions impliquées dans l’entrepreneuriat», a spécifié Jean Michel Mavoungou, responsable du Helpdesk, l’entité dont est tributaire la plateforme.
La déléguée générale du Cemaco-Pointe-Noire Parfaite Pantou a mis en évidence le contexte ayant sous-tendu la mise en route de l’innovation Cemaco; la frilosité des investisseurs, l’enlisement des procédures dans les tribunaux étatiques. «Avec le Cemaco, vous allez vite en gardant la relation d’affaires», a-t-elle lancé, convaincue que l’ADN de cette justice alternative à savoir la célérité, la confidentialité et l’impartialité en démultiplieront l’attrait.
Aux premiers efforts de sensibilisation s’est greffé le lancement d’une session de formation de quatre jours sur les actes uniformes de l’Ohada. 25 entreprises y ont été formées, sur les 500 qui devraient l’être sur l’ensemble du territoire à l’issue du projet.

Effet d’aubaine sur la chambre consulaire de Dolisie
Liziba et le Cemaco ont déclenché des commentaires enthousiastes. «C’est la première fois qu’on a un outil de cette utilité dans notre pays», s’est porté en admiration un chef d’entreprise. Et un autre d’ajouter: «Avec le Cemaco, on évite les longues, lentes et coûteuses procédures des tribunaux… plus question donc de recourir aux services de police ou de la gendarmerie pour régler nos différends».
Mais l’un des grands gagnants de ces dispositifs pourrait être la chambre consulaire de Dolisie. Partenaire du projet et engagée à se remettre d’aplomb après des années de fonctionnement erratique, elle a promis un investissement dans un espace de travail où les acteurs économiques pourront consulter la plateforme. De quoi espérer des dividendes sur son image. Son secrétaire général, Guy Maixent Sosthène Zambilanou s’est d’ailleurs fendu d’un élan de gratitude à l’endroit de l’Union européenne et de la Chambre consulaire de Pointe-Noire. Les acteurs sensibilisés, eux, n’ont qu’une hâte: une réédition à grande échelle de cette expérience de sensibilisation.

Jean Banzouzi Malonga