La 15e édition du séminaire international du Secrétariat pour l’évaluation environnementale en Afrique centrale (SEEAC) s’est tenue le 17 septembre 2024 à Brazzaville sous le thème: «Prise en compte de la résilience face au changement climatique dans les études d’impact environnemental et social des projets de développement». Les travaux ont été ouverts par Joseph Mana Fouafoua, président d’honneur de l’Association congolaise pour l’évaluation environnementale (ACEE), président de la Commission nationale de la transparence et de la responsabilité dans la gestion des finances publiques (CNTR), en présence de Louis Bibissi, président de l’ACEE.
L’atelier de formation est organisé par le SEEAC en collaboration avec l’ACEE, le Bureau régional Afrique centrale de l’UNESCO et la Commission néerlandaise pour l’évaluation environnementale (CNEE). Il a pour objectif de renforcer les capacités des différentes parties prenantes de l’évaluation environnementale et sociale sur la prise en compte de la résilience face au changement climatique dans les études d’impact environnemental et social des projets d’infrastructures.

Ce séminaire a réuni toutes les parties prenantes du processus d’évaluation environnementale, en particulier les organismes de gestion de l’environnement et des projets: administrations en charge de la gestion des projets et de l’environnement.
Le président de l’ACEE a souligné que depuis 9 ans, l’ACEE et le SEEAC s’efforcent de faire avancer les discussions autour des problématiques d’évaluation environnementale, un domaine essentiel pour le développement du Congo.
Le séminaire, a poursuivi Louis Bibissi, est une plateforme d’échanges. Les experts des Pays-Bas, de la Banque mondiale et de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale se retrouvent pour partager leurs connaissances et leurs expériences. «Ce séminaire ne serait pas ce qu’il est sans la contribution de nos partenaires internationaux. La Commission Néerlandaise en évaluation environnementale joue un rôle crucial dans la mise à disposition de connaissances et d’expertises techniques qui permettent à nos pays de progresser dans l’intégration des aspects climatiques».
Ouvrant les travaux, Joseph Mana Fouafoua a déclaré que les infrastructures, qu’il s’agisse de routes, de ponts, d’aéroports ou de systèmes énergétiques, constituent l’épine dorsale des économies et du progrès des sociétés. La réalité climatique, a-t-il dit, est un défi sans précédent pour les infrastructures. «Nous sommes aujourd’hui confrontés à une réalité à laquelle nul ne peut échapper: les effets du changement climatique s’intensifient à un rythme alarmant. Selon les prévisions scientifiques, d’ici 2050, les épisodes de sécheresse, les inondations, les cyclones feront partie intégrante de notre quotidien en Afrique centrale», a précisé le président d’honneur de l’ACEE.
Pour le président d’honneur, il faut adapter les infrastructures à travers les investissements dans la résilience. «Nous devons avoir en conscience que l’adaptation de nos infrastructures aux changements climatiques n’est pas une simple option; c’est davantage une obligation morale et stratégique. Si nous ne réagissons pas rapidement, les coûts seront astronomiques, tant sur le plan humain qu’économique», a-t-il signifié.
Plusieurs thématiques ont été abordées au cours de la session, entre autres: les principaux phénomènes extrêmes associés aux changements climatiques et leur impact sur les infrastructures; Principes de base pour la prise en compte des changements climatiques dans l’élaboration des projets d’infrastructures, etc.
Aybienevie
N’KOUKA-KOUDISSA