L’ancien international congolais de football Félix Foutou nous a quittés à l’âge de 74 ans. Né le 22 juillet 1947 à Fort-Rousset), il s’est éteint à Pointe-Noire où il s’était installé depuis plusieurs années. Félix avait fait la campagne victorieuse des Diables-Rouges au Cameroun, à la 8e Coupe d’Afrique des nations. Lorsque les Congolais évoquent cette épopée, ils font le plein de trémolos dans la voix et rassemblent un maximum d’éloges. C’est une page mémorable.
Les anciens se souviennent donc de ce défenseur central et milieu de terrain défensif, transféré un jour du FC Abeilles de Pointe-Noire au CARA de Brazzaville. Le bonhomme ne soulevait pas les foules, comme savaient le faire les footballeurs artistes de sa génération. Son rôle de briseur d’attaque ne l’y prédisposait guère. Il n’empêche, Félix s’est frayé une place parmi ceux-là au sein de l’équipe nationale. Il n’avait pas encore 25 ans révolus quand il s’est inséré parmi les 22 ‘’Héros de Yaoundé 1972’’.
En 1974, une vilaine blessure au genou interrompt brutalement sa carrière alors qu’il a bien entamé la campagne victorieuse, celle-là aussi, du CARA pour la 10e Coupe d’Afrique des clubs champions.
Un jour de juillet 2005, trois jours avant de souffler ses 58 bougies, Félix fait irruption au siège de ‘’La Semaine Africaine’’. Pour nous amener dans les méandres de sa carrière.
Félix Foutou contracte le virus du ballon rond au Camp Milice de Bacongo (en face du Square De Gaulle et du Lycée Savorgnan de Brazza), son père, gendarme, y habite. Il a 14 ans quand il intègre Air Mail, l’équipe de foot-pelote où François M’Pelé, son voisin, a marqué aussi son passage.
Au milieu des années 1960, Félix Foutou fait parler de lui dans le FC Abeilles de Maurice Ondjolet. L’obtention du Bac en 1969 le contraint à revenir à Brazzaville. Le CARA du président Dos Santos l’accueille. C’est là, nous a-t-il dit, qu’il a vécu ses meilleurs moments, jusqu’en 1974.
Félix Foutou est le quinzième champion d’Afrique des nations 1972 à quitter la terre des Hommes.
Nous adressons nos vives condoléances à sa famille, particulièrement à ses frères cadets Antoine Bisseyou et Gaspard Ngouété, deux anciens internationaux de football (en plus du handball pour le premier cité), eux aussi.
Salut champion et repose en paix !

Guy-Saturnin MAHOUNGOU