“Agir aujourd’hui pour la sauvegarde du bassin du Congo”, c’est l’intitulé du manifeste des jeunes congolais. Son lancement officiel a eu lieu vendredi 21 juin 2024 à Brazzaville sous le patronage de la ministre de l’Environnement, du développement durable et du bassin du Congo, Arlette Soudan Nonault.

Au cours de cette cérémonie réhaussée de la présence du coordonnateur-résident du système des Nations unies au Congo Chris Mburu, du représentant-adjoint de l’UNICEF Georges Gonzales, huit jeunes ont été choisis pour la lecture de ce manifeste élaboré avec l’appui de l’UNICEF et de l’ONG Human Empress.
Ce document est le fruit d’une réflexion collective ménée pendant trois semaines après le sommet des trois bassins forestiers tropicaux tenu en octobre 2023 à Brazzaville.
Saluant l’initiative des jeunes, le représentant-adjoint de l’UNICEF a rappelé que la perte de la biodiversité et la dégradation de l’écosystème ont de graves conséquences sur la santé et le bien-être des enfants. ”L’impact dramatique des changements climatiques sur les plus petits souligne l’urgence à agir maintenant et de manière decisive. La mission de l’UNICEF prend tout son sens : Agir pour que les droits de chaque enfant soient reconnus et protégés, notamment le droit de chaque enfant à vivre dans un environnement propre, sain et durable”, a-t-il indiqué. “Ce travail démontre votre pragmatisme et détermination à ce que les objectifs exprimés dans ce document se traduisent en résultats tangibles’’, a-t-il ajouté.
Ce manifeste alerte sur les menaces climatiques qui pèsent sur la pérennité du bassin du Congo et propose des solutions concrètes.
Pour Arlette Soudan Nonault, l’avenir des 95 millions de jeunes du bassin du Congo est directement menacé par les conséquences du changement climatique et de la perte de la biodiversité, d’où l’importance de les impliquer à tous les niveaux de la prise de decision, car toute réponse climatique qui n’inclut pas leur voix est une injustice faite à cette catégorie essentielle de la population. “L’indice de risque climatique est élévé chez les enfants dans la plupart des pays du bassin forestier du Congo, dont le nôtre. Ces risques se caractérisent par la pollution de l’environnement et l’émergence des maladies hydriques, lesquelles sont les principales causes de décès chez les moins de 5 ans.Pour ce faire, lors du sommet des trois bassins forestiers d’octobre dernier, l’UNICEF avait demandé aux pays participants d’assurer la réalisation de trois objectifs: protéger chaque enfant en veillant à ce que les services essentiels, l’eau, l’assainissement, la santé, l’éducation, la protection sociale et la protection de l’enfance soient résilients face aux effets croissant du changement climatique; préparer chaque enfant et chaque jeune à vivre dans un monde en mutation, (…) pour une planète vivable et un avenir durable,etc.”, a rappelé la ministre de l’Environnement.
Chris Mburu, quant à lui, a souligné qu’à l’approche de 2030,”il est impératif que nous nous associons tous pour accélérer et atteindre les objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. Une des meilleures façons de le faire est d’être en partenariat avec les enfants et les jeunes et leur donner l’espace appropriée pour s’exprimer. ”Il est donc urgent de faire entendre la voix des enfants et des jeunes car leur avenir est menacé par le changement climatique et la dégradation de l’écosystème”, a-t-il indiqué.
Paule Sarah Nguie, coordonnatrice de l’ONG Human Empress, pense que ce manifeste est un appel à un changement radical et immédiat . “En tant que jeunes, nous sommes conscients du rôle que nous pouvons jouer pour protéger notre environnement”, a-t-il dit.

Richelie Miness MAKANGA (Stagiaire)