Rattrapé et placé à la maison d’arrêt de Pointe-Noire, Ngoma Sota Landry a été arrêté la deuxième fois le 21 avril 2022, à Tchamba-Nzassi, une localité située à quelques kilomètres de Pointe-Noire. Il avait bénéficié d’une liberté provisoire avant le procès relatif à l’affaire de trafic faunique dans laquelle il était impliqué.
Ngoma Sota Landry avait en effet été interpellé la première fois le 20 mai 2021 à Pointe-Noire, avec un autre individu répondant au nom de Koumba Ibayi, dans une affaire de trafic d’une peau de panthère et d’un morceau d’ivoire. Des trophées d’espèces animales intégralement protégées. Le Tribunal de grande instance de Pointe-Noire en rendant son verdict le 3 août 2021 avait condamné Koumba Ibayi avec sursis. Et Ngoma Sota Landry, lui, à 18 mois d’emprisonnement ferme, avec 300.000 Francs CFA d’amende, et 500.000 F.CFA à verser à titre des dommages et intérêts.
Il avait été reconnu coupable des délits de complicité de détention, commercialisation et circulation de trophées d’espèces animales intégralement protégées: la panthère et l’éléphant. Mais, depuis sa condamnation, il ne s’était jamais présenté à la Justice.
Pour qu’il purge sa peine conformément au verdict du Tribunal, une mission a été organisée le 21 avril par la Gendarmerie, avec l’assistance du PALF, pour le rattraper.
En rappel, l’interpellation des deux délinquants fauniques avait été effectuée par les agents de la direction départementale de l’Économie forestière de Pointe-Noire et les éléments de la section de recherches de la région de Gendarmerie de cette ville, avec le concours technique du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF).
Les produits saisis provenaient du village Kotovindou, dans le département du Kouilou. Les deux individus s’apprêtaient à les vendre auprès de leurs clients.
Le Tribunal de Grande Instance de Pointe-Noire, par ce verdict, lance un message fort à tout trafiquant.
Plusieurs autres présumés trafiquants, impliqués dans différentes affaires liées à la faune dans certaines localités du pays, attendent également d’être jugés. Il s’agit notamment des quatre présumés trafiquants de pointes d’ivoire interpellés le 19 février 2022 à Oyo, dans le département de la Cuvette
La panthère et l’éléphant, espèces animales intégralement protégées sur les plans national et international, continuent de faire les frais des trafiquants de produits de faune mus par l’enrichissement. La République du Congo qui s’est engagée à protéger ces animaux en voie d’extinction reste vigilante et traque tous ceux qui contreviennent à la loi portant protection de la faune sauvage.

V.M.