Depuis plus de deux ans, l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) met en œuvre un projet financé par l’Union européenne. Ce projet consiste à prévenir et à agir contre la torture et les détentions arbitraires. C’est dans ce cadre qu’une délégation de l’OCDH conduite par son directeur exécutif Franck Tchidinda a organisé le 9 avril dernier un atelier de formation au profit des étudiants et des mouvements citoyens de la ville de Pointe-Noire sur ces problématiques.

Ce projet a pour objectif de renforcer les capacités des organisations de la société civile en matière de droits de l’homme et de lutte contre la détention arbitraire et les cas de torture. Il vise à mobiliser l’opinion publique nationale et internationale, améliorer les pratiques des autorités publiques lors des arrestations et des détentions et à veiller sur l’assistance aux victimes.
À Pointe-Noire, le groupe cible a été les étudiants, car ils sont à deux pas d’intégrer un monde professionnel rempli de violations des droits. Il s’agit de préparer les étudiants formés pour qu’ils soient capables de défendre leurs droits et ceux des autres.
A l’ouverture des travaux, Franck Tchibinda a exhorté les participants à être capables d’acquérir les réflexes qu’il faut face aux différents cas de tortures ou de violations des droits qu’ils vont rencontrer dans leur milieu respectif. «Cet atelier a pour but de renforcer vos capacités de telle sorte que désormais face à de telles situations vous saurez comment vous défendre», a laissé entendre le directeur exécutif de l’OCDH.
Au cours de cet atelier, trois exposés ont été présentés. Le premier a porté sur les Droits de l’homme; le deuxième sur la notion de torture et droit positif comparé et, le dernier a été focalisé sur les techniques de plaidoyer.
En clair, il s’agit d’informer les milieux estudiantins et les membres des mouvements citoyens sur la situation carcérale en République du Congo et aussi sur les dispositifs légaux de lutte contre les violations des droits humains.
Après cette formation, un système d’alerte sera mis en place afin d’identifier les cas de violences dans les milieux estudiantins. Ce système permettra de signaler à l’OCDH des cas de violations des Droits de l’homme, en vue de préparer un plaidoyer. Les membres de l’OCDH resteront en contact permanent avec les étudiants formés à Pointe-Noire. Après la ville océane, l’OCDH mettra le cap sur Brazzaville.

Madocie Déogratias
MONGO