Nouvel évêque nommé de Ouesso par le Pape Léon XIV depuis le 28 mai dernier et avant justement son ordination épiscopale et la prise de possession canonique de son siège qui interviendra le samedi 19 juillet prochain, Mgr Brice Armand Ibombo était l’hôte des paroissiens de Saint Jean-Baptiste de Talangaï le dimanche 8 juin 2025, en la solennité de la Pentecôte. A cette occasion, il a célébré la messe de 11h, animée par la chorale père Jean-Marie Grivaz, une chorale paroissiale qui existe à peine une année.

L’on pouvait lire sur toutes les banderoles décorant l’église: «Viens Esprit d’amour, de paix, de piété, de conseil, de science, de Sainteté, de serviabilité, de joie et d’unité». L’abbé Norbert Bouka Ossangué, curé de la paroisse, a eu les mots justes pour souhaiter à son hôte une bienvenue cordiale dans cette paroisse qu’il connait bien et qui a bercé son enfance lorsqu’il s’est installé à Brazzaville pour les études secondaires, après Abala, son village natal, qui l’a vu naitre.
Après ce mot de bienvenue, le célébrant a exprimé sa joie de célébrer une messe dans cette paroisse adoptive qui a vu éclore sa vocation sacerdotale après son baccalauréat A4 obtenu au lycée de la Révolution, dans le cinquième arrondissement Ouenzé de Brazzaville, ce qui lui a ouvert les portes du séminaire propédeutique de Kimbaouka, à Bouansa, dans le département de la Bouenza. Puis du grand séminaire de philosophie Mgr Georges Firmin Singha de Brazzaville.
Dans l’homélie, Mgr Brice Armand Ibombo a fait un rappel sur les dix commandements de Dieu qu’aujourd’hui, les chrétiens ne respectent plus. Le célébrant a rappelé qu’autrefois pour les juifs, la Pentecôte était la fête de la récolte ou de la moisson, Dieu qui s’est manifesté dans leur vie. «La Pentecôte, c’est la descente du Saint-Esprit sur les apôtres, cinquante jours après Pâques, réalisant ainsi la promesse de Jésus. Les apôtres réunis dans le tabernacle, des portes hermétiquement fermées de peur des représailles des juifs, l’Esprit-Saint leur est apparu et chacun d’eux commençait à parler la langue qui lui était propre, qui, en fin de compte, leur permettait de se comprendre fidèlement, non pas pour les diviser, mais pour les unir. Pour nous les hommes, les langues nous sont données pour diviser, non pas pour rassembler. Le tribalisme, le régionalisme, l’ethnocisme gangrènent notre société. Chacun dans son petit coin comme dans notre pays le Congo, fait l’éloge de son ethnie au lieu de parler nation. A travers la Pentecôte, c’est-à-dire la descente du Saint-Esprit sur les apôtres, c’est aussi le commencement et la naissance de l’Eglise. Un Eglise missionnaire et que chacun est appelé à l’être dans son milieu de vie, être messager de la paix et d’unité. Bannissant le tribalisme et le régionalisme, et soyons des missionnaires de la Bonne nouvelle comme les apôtres», a souligné le nouvel évêque de Ouesso.
A la fin de la messe, la joie des paroissiens se faisaient lire sur tous les visages. Chacun s’empressait pour serrer la main au nouvel évêque, heureux de compter parmi eux un fils élevé à la dignité épiscopale.

Pascal BIOZI KIMINOU

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