La Commission nationale de transparence et de responsabilité dans la gestion des finances publiques, qui vient de voir le jour, a eu une séance de travail avec les responsables du ministère des Finances publiques. La délégation a été conduite par son président Joseph Mana Fouafoua pour rencontrer les argentiers du Congo, en l’occurrence Calixte Nganongo, ministre des Finances et du budget et Ludovic Ngatsé, ministre délégué au budget. L’entrevue a eu lieu lundi 9 novembre 2020. L’échange a porté sur les objectifs de cette institution et de manière de collaborer entre le ministère des Finances et la Commission nationale de transparence et de responsabilité dans la gestion des finances publiques.

La création de cette commission fait partie des conditionnalités exigées par les partenaires au développement, notamment le Fonds monétaire international (FMI). Son objectif principal est de contrôler les finances publiques.
Les onze membres de cette Commission sont entrés en fonction le 2 octobre 2020, date à laquelle ils ont prêté leur serment devant la Cour suprême. Après les deux chambres du Parlement, le tour est revenu au ministère des Finances de spécifier les missions dévolues à la Commission nationale de transparence et sa responsabilité dans la gestion des finances publiques. A l’ordre du jour de la rencontre, a figuré aussi la question des moyens financiers.
Pour s’installer et travailler convenablement l’aspect financier, il doit intervenir: acquérir du matériel de travail est indispensable comme la trésorerie est gérée au niveau du ministère des Finances, a dit le président de la Commission. L’échange a également mis au centre des débats la présence des autres différents organes de contrôle existants, avec pour tutelle le même ministère des Finances, tels que l’Inspection générale des finances, le contrôle d’Etat ainsi que les autres organes de contrôle comme la cour des comptes et de discipline budgétaire et le Parlement.
Joseph Mana Fouafoua a précisé: «Il n’est pas question de faire une compétition entre les organes de contrôle, chacun a son champ d’action, mais nous allons nous compléter». Il a aussi apporté un éclairage sur la collaboration entre sa commission et le ministère des Finances en expliquant que «la gestion des finances publiques a des règles qui sont des lois, des décrets, des arrêtés et des notes circulaires. Ces dispositions nous permettront de vérifier si l’argent public est bien géré conformément à ces règles».
Une fois que le contrôle est fait, la Commission va rédiger des rapports périodiques de 6 mois.
A noter que la Commission nationale de transparence et de responsabilité dans la gestion des finances publiques est indépendante. Elle n’a pas de tutelle ministérielle. Cette Commission est composée d’un représentant du Président de la république, du Gouvernement, du Parlement, de la société civile, des journalistes et des individualités.

Philippe BANZ