Les acteurs budgétaires et comptables des établissements publics administratifs et autres organismes publics assimilés ont suivi du 27 au 1er avril 2023 à Kintélé, dans le département du Pool, un séminaire d’appropriation des nouvelles modalités d’élaboration et de présentation des budgets et des comptes annuels soumis aux règles de la comptabilité publique. Il a été organisé par le ministère du Budget, des comptes publics et du portefeuille public et le Projet des réformes intégrées du secteur public (PRISP), financé par la Banque mondiale.
Ouvrant les travaux, Ludovic Ngatsé, ministre en charge du Budget, a déclaré que les établissements publics administratifs et autres organismes publics assimilés, en tant qu’opérateurs de politique publique, sont tenus d’aligner leur programmation financière sur les objectifs de politique publique de leur ministère de tutelle. «La préparation et l’exécution de leurs budgets doivent être orientées vers la recherche de l’efficacité et de la qualité du service public».

Le présidium
Le présidium

Le ministre a rappelé que la redevabilité est une obligation légale à laquelle nul gestionnaire de fonds publics ne devrait se soustraire aujourd’hui, comme cela a été clairement rappelé par le Président de la République, dans son discours fait sur l’état de la nation devant le Parlement réuni en congrès à l’occasion du 64e anniversaire de la proclamation de la République.
Cette réaffirmation de la transparence dans la gestion financière publique, a-t-il poursuivi, concerne aussi bien l’Etat et les collectivités locales que les établissements publics à caractère administratif et les autres entités publiques chargées d’accomplir une mission d’intérêt public.
Pour sa part, Ludovic Ngatsé a souligné qu’en vertu du décret n°2018-67 du 1er mars 2018 portant règlement général de la comptabilité publique, les acteurs budgétaires et comptables doivent tenir deux comptabilités: la comptabilité budgétaire pour le suivi de l’exécution du budget en vue de la production du compte administratif, et la comptabilité générale ou patrimoniale, en vue de la production du compte de gestion qui comprend la balance générale des comptes, le bilan ou compte de patrimoine, le compte de résultat, le tableau des flux de trésorerie et l’Etat annexés.
De son côté Charles Emile Apesse, premier président de la Cour des comptes et de discipline budgétaire, a rappelé que partout où l’argent public est engagé, la Cour des comptes doit veiller à la régularité, à l’efficacité et à l’efficience de la gestion. Cette Cour, a-t-il indiqué, se doit de juger, de contrôler et d’évaluer les comptes.
Pendant six jours, les séminaristes ont abordés, entre autres thèmes: les implications de la réforme des finances publiques dans la gestion financière et comptable des établissements publics administratifs et organismes assimilés, la préparation et l’élaboration du budget, la comptabilisation des opérations budgétaires et financières; l’élaboration et la présentation des comptes annuels.
«Nous nous engageons de nous conformer à la nouvelle norme par la production des budgets alignés aux politiques publiques de nos ministères respectifs, d’orienter notre action vers l’atteinte des objectifs socioéconomiques, dans le but de promouvoir l’efficacité, l’efficience et la qualité du service public», a indiqué au nom de tous les participants, Mme Sidonie Plaza, directrice générale de l’hôpital de Loandjili.
Dans son allocution de clôture, Ludovic Ngatsé a invité les ordonnateurs, les contrôleurs budgétaires et les agents comptables à créer et entretenir un climat convivial de travail en vue de la performance de l’action collective entre leurs structures respectives. Aussi, il leur a demandé de prendre les dispositions pour la mise à jour des cadres budgétaires et comptables ainsi que la production des premiers bilans d’ouverture, d’ici la fin de l’année 2023, à l’effet du passage à la comptabilité des droits constatés et patrimoniales dès janvier 2024.

Aybienevie N’KOUKA-KOUDISSA