Nommé le 11 janvier 2025 à la suite d’un réaménagement minimum du gouvernement, Christian Yoka a été officiellement installé dans ses fonctions de ministre des Finances, du budget et du portefeuille public. Réponse aux crises économiques, relance de la croissance, création des emplois, réduction des inégalités sociales sont, entre autres, les chantiers ciblés par le nouvel argentier du Congo.

Au cours de la cérémonie de passation de service avec son prédécesseur, Jean-Baptiste Ondaye, mercredi 15 janvier au siège du ministère (à l’ex-Banque commerciale congolaise), il a redit la fermeté de ses engagements.
Alors que le Congo, pays en crise de confiance avec ses investisseurs, est confronté à plusieurs défis liés, entre autres, à la montée des inégalités et de la pauvreté, à la gestion de la dette dont le niveau est préoccupant et à des problèmes de trésorerie publique, c’est un ancien directeur du département Afrique de l’Agence française de développement (AFD), Christian Yoka (premier dirigeant d’origine subsaharienne nommé à ce poste), que le Président Denis Sassou Nguesso et son Premier ministre Anatole Collinet Makosso ont choisi pour diriger le stratégique ministère des Finances. Il succède à Jean-Baptiste Ondaye qui aura passé 27 mois à la tête de ce ministère depuis septembre 2022.
Au moment de passer le témoin, le ministre sortant a listé les acquis engrangés pendant son mandat, au cours duquel l’ensemble des actions a été orienté, a-t-il déclaré, vers «l’obligation de performance et de résultats, la lutte contre les antivaleurs et les mauvaises pratiques, la promotion de l’esprit d’équipe, la mise en place de feuilles précises à court, moyen terme et long terme et l’évaluation périodique des activités programmées». Jean-Baptiste Ondaye a invité son successeur à «maintenir la vigilance sur la gestion de la dette et sur la trésorerie publique»
Tout en rendant hommage à son prédécesseur, qu’il a félicité pour son engagement et son dévouement, le nouveau ministre des Finances a énuméré les enjeux actuels, nombreux. «La réponse aux crises économiques; la relance de la croissance; la création d’emplois; l’adaptation au changement climatique; la réduction des inégalités sociales; l’adaptation aux évolutions technologiques rapide, etc.», sont quelques-uns des défis. Christian Yoka a pris aussi l’engagement de «promouvoir des politiques qui favorisent la croissance inclusive, qui protègent notre environnement et qui préparent notre société aux défis de demain» et d’être à l’écoute de chacun et de tous. «Notre mission ne s’arrête pas qu’aux chiffres et aux indicateurs. Elle est avant tout humaine, qui concerne la vie des millions de Congolais aspirant avoir des conditions de vie améliorées, le pouvoir d’achat préservé», a-t-il soutenu.
Révélé en même temps que l’ensemble du nouveau gouvernement, le nom de Christian Yoka, 54 ans, rime avec une vingtaine d’années d’expérience à l’AFD. Juriste de formation, le fils de l’ancien ministre Aimé Emmanuel Yoka est détenteur d’un DESS en droit et fiscalité de l’Université Paris Panthéon-Sorbonne et titulaire d’un master en droit bancaire et financier de l’Université de Boston. Qui devraient lui être bien utiles pour aborder les prochaines échéances de son ministère.

Philippe BANZ