Un séminaire-atelier sur la mise en œuvre de la comptabilité en droits constatés et patrimoniale (CDCP) se tient depuis le lundi 20 mars à Brazzaville sous le patronage du ministère du Budget en partenariat avec le développement des finances publiques du Fonds monétaire international (FMI). C’est Ludovic Ngatsé, ministre en charge du Budget qui a ouvert les travaux, en présence de Charles Emile Apesse, premier président de la Cour des comptes et de discipline budgétaire et de Nicolas Million, représentant du FMI au Congo.

Pour le ministre, le séminaire a eu pour vocation de poser la première pierre d’une réforme structurante pour la mise en œuvre de la comptabilité de l’Etat en droits constatés. Cette réforme, a-t-il dit, s’inscrit dans la volonté affichée par le Président de la République Denis Sassou Nguesso, de doter le Congo des outils de gouvernance les plus modernes, devant permettre d’asseoir la redevabilité et le contrôle des comptes publics, dans le cadre d’une gestion axée sur les résultats et la nécessaire lutte contre les antivaleurs. «Notre ambition est de disposer dès 2025 d’une information financière et comptable complète et transparente, en adéquation avec les meilleures normes internationales», a-t-il relevé.
La nouvelle comptabilité, a dit le ministre du Budget, se caractérise par quatre aspects: une connaissance exhaustive et sincère du patrimoine de l’Etat; un élargissement du champ de la comptabilité générale de l’Etat, avec un fait générateur relevant de l’ordonnateur; une fonction comptable partagée entre les gestionnaires, les ordonnateurs et les comptables; une préparation à la certification des comptes qui constitue une avancée majeure. «Pour assumer cette ambition, nous devons nous appuyer sur des outils juridiques, règlementaires et techniques», a-t-il souligné.
La direction générale des Comptes publics et du patrimoine nouvellement créée, sera au travers des missions qui lui seront dévolues, la garante de la sincérité et de la transparence des comptes publics. Elle doit être la tête de pont de la réforme comptable, qui doit irriguer l’ensemble de la sphère publique.
Charles Emiles Apesse, de son côté, a souligné que le contrôle des finances publiques est un élément indispensable d’un système régulatoire qui a pour but de signaler les écarts par rapport à la norme, ou les atteintes aux principes de la conformité aux lois de l’efficience, de l’efficacité et de l’économie de la gestion financière.
Avec la loi organique imminente, a déclaré le premier président, la Cour des comptes et de discipline budgétaire devra déployer beaucoup d’initiatives à l’actif de la transparence des comptes publics, notamment en veillant que les opérations financières obéissent à la légalité et à la publicité. «La Cour des comptes et de discipline budgétaire devra contrôler régulièrement les contrats entre l’administration et les entreprises publiques ou privées, notamment les entreprises d’exploitation des ressources naturelles et les entreprises exploitant des concessions de service public», a-t-il relevé.

Aybienevie
N’KOUKA-KOUDISSA