L’Assemblée constitutionnelle consultative du Conseil économique, social et environnemental a tenu du 29 juin au 1er juillet sa 3e session ordinaire, au ministère de la Justice, à Brazzaville. Sous l’égide de Mme Emilienne Raoul présidente de cette instance, en présence de Louis Patrice Ngagnon, rapporteur. Plus d’une cinquantaine de participants, issus des quatre commissions permanentes du conseil et des confessions religieuses y ont pris part. «L’apport de l’église dans la formation des jeunes de demain» a été le thème principal de cette session. Outre cela, l’assistance a échangé sur autres thèmes tels, «Le tourisme au Congo: opportunités et défis», «Le phénomène des Bébés Noirs en République du Congo», «L’apport des confessions religieuses dans la formation des jeunes», et «La consommation en bois de chauffe et en charbon de bois».
Après trois jours, une synthèse des travaux a été élaborée et rendue publique par Louis Patrice Ngagnon. Il en ressort qu’avec la mondialisation, plusieurs Etats, dont le Congo font face à divers maux qui sont à l’origine de l’effondrement des valeurs sociales et morales de la jeunesse, ce qui entraine des conséquences dévastatrices. On peut déplorer par exemple le phénomène grandissant du banditisme. L’église étant liée à la question de l’homme en quête du bien-être, le recours à elle signifie la nécessité d’associer tous les acteurs de la société pour contribuer à la formation des jeunes. Les participants ont recommandé, entre autres, d’instituer une journée nationale commune des églises dédiée à la jeunesse et organiser des rencontres citoyennes sur le phénomène des ’’bébés noirs’’.

Une vue des participants
Une vue des participants

Sur le volet développement, le conseil a relevé que le tourisme constitue un véritable levier pour la diversification de l’économie dans la perspective d’une baisse tendancielle à la dépendance au secteur pétrolier. Les conclusions ont recommandé de faire une inscription de 15 % au budget de l’Etat au profit du secteur du tourisme. A propos de l’environnement, les participants ont proposé de garantir les bénéfices économiques réguliers issus du bois aux populations locales. Ils ont par ailleurs souligné que l’impact de la consommation du bois et du charbon de bois sur la santé humaine est à l’origine des maladies de la peau.

A la fin des travaux
A la fin des travaux

Sur cette question, des recommandations ont été formulées. A l’endroit des pouvoirs publics, il s’agit d’accélérer la mise en œuvre d’un plan d’énergie domestique ou d’un schéma directeur d’approvisionnement en bois-énergie. Aux populations, il est demandé une participation plus active aux éditions des Journées nationales de l’Arbre, afin de constituer rapidement des réserves forestières communautaires, qui permettront la création du potentiel en bois-énergie durable.
Mme Emilienne Raoul, clôturant la session, a rappelé que les avis du Conseil n’ont pas force de décision comme l’indique l’article 3 de sa loi organique. Les recommandations et les avis retenus seront adressés au Président de la République, au Président du Sénat et au Président de l’Assemblée nationale, a-t-elle dit.

Ph. B.