Les Diables-Rouges A du Congo bénéficieront d’une mise au vert au Maroc pour leur nouvelle aventure continentale. Une aventure interdite de pronostics. Dans la perspective des deux matchs qu’ils livreront en juin prochain, le 4 contre le Mali à Bamako et le 8 face à la Gambie à Brazzaville, le sélectionneur de l’équipe nationale du Congo, le Belge Paul Put, a fait parvenir la semaine dernière à la FECOFOOT son programme de préparation. Ces rencontres de juin comptent pour les éliminatoires de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations ”Côte d’Ivoire-2023”.
De ce programme, il ressort que les Diables-Rouges entrent en regroupement le 25 mai 2022 à Marrakech, au Maroc. Sur le choix de ce pays, une source autorisée explique qu’”étant donné qu’à Brazzaville il n’y a pas de terrain ayant une pelouse naturelle viable, ajouter à cela la proximité de l’Europe sur le plan de la rotation des vols permettant d’avoir tout l’effectif convoqué le même jour, il était judicieux pour nous de nous préparer là-bas sur le même type de gazon que celui du stade de Bamako. Et ce, en toute sérénité, compte tenu de l’importance de cette rencontre.”
Le groupe des joueurs locaux quittera Brazzaville le 23 mai pour des raisons de vol, et les expatriés arriveront le 25 mai à Marrakech. Le stage prendra fin le mercredi 1er juin, la date du départ pour Bamako étant le jeudi 2 juin. Vraisemblablement, la délégation congolaise ralliera Brazzaville juste après la rencontre, pour venir attendre la Gambie que les Diables-Rouges affronteront quatre jours plus tard.
L’inconnu ? C’est la liste des joueurs retenus pour ce début de nouvelle campagne. C’est aussi l’avenir des Diables-Rouges eux-mêmes. Ils constituent, à n’en point douter, un gros point d’interrogation «rouge écarlate», pour paraphraser un confrère. Malgré tout, les Diables-Rouges bercent toujours d’espoir des milliers de gens qui les croient suffisamment «rouges» pour livrer batailles en Afrique. Et beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de la Mfoa, depuis que les autorités nationales et les dirigeants fédéraux ont mis en garde Paul Put sur le choix des joueurs. Une ossature locale ou à l’instar d’autres sélections du continent une forte dose d’expatriés ? Le public saura bientôt si Paul Put lui réserve une surprise ou pas. De toute façon, dans sa tentative de replacer les Diables-Rouges en orbite, le Belge ne devra pas seulement compter sur la tête et les jarrets de ses poulains. Il faudra surtout à ces derniers d’y mettre le cœur.

Guy-Saturnin MAHOUNGOU