Suspendu provisoirement par la Fédération internationale de football association (FIFA), le football congolais s’est offert un répit dans la conflit opposant le ministère en charge des Sports à la Fédération congolaise de football (FECOFOOT). En effet, le ministre Hugues Ngouélondélé a signifié à la FIFA son accord sur les conditions qu’elle a fixées pour lever la suspension infligée au Congo.
Le ministre en charge des sports a finalement lâché prise après avoir longtemps résisté. Dans deux courriers datant du 17 mars 2025, le patron du sport congolais demande à son collègue de l’Intérieur la levée de l’interdiction d’accès au Centre technique d’Ignié dont les travaux sont financés par la FIFA et ordonne à la Commission ad hoc la restitution du siège de la FECOFOOT au Comité exécutif dirigé par Jean-Guy Blaise Mayolas. Ce dernier devrait donc être bientôt rétabli à la tête de l’exécutif fédéral comme l’exige la FIFA. Autre action menée par le ministre: «l’invalidation de l’autorité de la Commission ad hoc sur la gestion des affaires de la FECOFOOT».
S’il est acquis que le Comité exécutif de la FECOFOOT va retrouver son siège, neuf mois après en avoir été chassé manu militari par une escouade de gendarmes, la cérémonie de remise des clefs dudit siège qui s’est déroulée lundi 24 mars au cabinet du ministère en charge des Sports a connu un couac. Le représentant du comité exécutif, Carl Malalou, a refusé de prendre ces clés, contestant la procédure arrêtée par le ministère. L’instance dirigeante «réhabilitée» conditionne cette remise par l’ordonnance de rétraction du Tribunal de grande instance (TGI). A défaut de cela, il a été convenu que les huissiers des deux parties normalisent les procédures de justice pour une bonne reprise des activités par la FECOFOOT. Il restera ensuite au secrétaire général de la FECOFOOT d’informer la FIFA de la réinstallation du Comité exécutif dans ses locaux. L’instance mondiale se décidera alors à lever la sanction qui pèse sur la FECOFOOT.
Pascal BIOZI-KIMINOU