Les unes après les autres, les équipes africaines ont plié bagage. Trois équipes sur cinq ont quitté la scène à l’issue du premier tour, la quatrième au terme des huitièmes de finale. Mission précocement terminée. Restait le Maroc qui a signé l’exploit contre l’Espagne, sauvant ainsi l’honneur du continent.
La sélection a été dure, serrée, éprouvante, pour accéder en huitièmes de finale. Seize rescapés ont eu cet honneur, parmi lesquels les Pays-Bas, les Etats-Unis, l’Argentine, l’Australie, le Japon, la Croatie, le Brésil, la Corée du Sud, la France, la Pologne, l’Angleterre, l’Espagne, le Portugal, la Suisse.
L’Afrique n’a pas réussi à y placer tous ses représentants. Excepté le Sénégal et le Maroc, les trois autres, notamment la Tunisie, le Cameroun et le Ghana ont mis les pouces dès le premier tour. Ils sont passés à côté du sujet, même s’ils se sont, dans l’ensemble, bien battus. Par exemple, la Tunisie et le Cameroun ont sauvé l’honneur en écorchant et brûlant, lors du dernier match, respectivement la France et le Brésil (une première pour un pays africain face au quintuple champion du monde) sur un score identique (1-0), ce qui n’est pas rien. Tandis que le Ghana a donné le tournis à la Corée du Sud (victoire 3-2) et des sueurs froides au Portugal (en s’inclinant par 3-2).
En analysant les chiffres, les cinq équipes engagées ont disputé 17 matches, pour 7 victoires, 4 nuls et 5 défaites, soit un total de 19 buts marqués contre 17 encaissés. C’est mieux que lors de la précédente Coupe du monde en Russie (17 matches pour 3 victoires, 3 nuls et 11 défaites).
L’autre satisfaction est d’avoir vu pour la deuxième fois dans l’histoire du football africain deux équipes (Maroc et Sénégal) présentes en huitièmes de finale. Enfin, cerise sur le gâteau, le Maroc a réussi à égaler la performance du Cameroun (1990), du Sénégal (2002) et du Ghana (2010) en se hissant jusqu’en quarts de finale. Pour la première fois.Grâce à sa qualification aux tirs au but, aux dépens de l’Espagne.
Dans l’ensemble un résultat nuancé pour les équipes africaines. Une fois de plus, le football africain devra prendre conscience de son destin, en se donnant les moyens de son rêve. Elle ne doit plus se contenter d’exploits éphémères. A méditer pour son avenir.

Jean ZENGABIO