La société civile s’est engagée à lutter contre l’exploitation illégale des forêts en formulant une stratégie pour le suivi des recommandations non encore prises compte contenues dans les rapports de l’OIF (Observation indépendante des forêts)-FLEGT (Application des législations forestières, gouvernance et commerce). C’est un mécanisme qui renforce le dispositif de contrôle des activités d’exploitation forestière. A ce titre, l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), en partenariat avec l’organisation Rencontre pour la paix et les droits de l’homme (RPDH), a organisé une réunion d’analyse de la mise en œuvre des recommandations proposées par l’OIF-FLEGT dans ses rapports, en vue de renforcer le plaidoyer et aboutir à l’amélioration de la gouvernance forestière.
La rencontre a eu lieu au siège de l’Observatoire indépendante des forêts, à Brazzaville, samedi 19 décembre 2020. Les travaux ont été ouverts par Trésor Kendet Nzila, directeur exécutif de l’OCDH, en présence de Christian Mouzéo, coordonnateur national de la RPDH et Alfred Nkodia, coordonnateur de l’Observation indépendante des forêts-FLEGT, à travers l’organisation le Cercle d’appui à la gestion durable des forêts (CAGDF). Cette réunion a regroupé des participants venus du cadre de concertation des organisations de la société civile CACO REDD et des autres organisations. Pour approfondir leur analyse, les participants ont suivi successivement trois exposés portant sur «les rapports publiés par le CAGDF», «la mise en œuvre des recommandations du projet FGMC (programme forêt, gouvernance, marché et climats)» notamment et «les mécanismes de plainte prévus dans le cadre de l’APV, de la REDD+ et le CAJAC (Centre d’assistance juridique et d’aide aux communautés)». Ces conférences ont été respectivement développées par Alfred Nkodia de CAGDF, Mme Nina Kiyindou Yombo de l’OCDH et Christian Mouzéo du RPDH.
Les participants ont formulé des recommandations à l’endroit des pouvoirs publics: prendre des mesures correctives en rapport avec les recommandations formulées dans les rapports de l’OIF-FLEGT; mettre en place un mécanisme formel pour la participation des communautés locales et des populations autochtones; impliquer les communautés locales et les populations autochtones dans les processus en cours sur la gouvernance des ressources forestières et prendre en ligne de compte l’avis des communautés locales. Une recommandation a aussi été adressée aux organisations de la société civile, pour qu’elles prennent le relai des recommandations formulées par les rapports de l’OI-FLEGT dans les actions de plaidoyer.

Philippe BANZ